Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 77. (Budapest, 1992)

GABODA, PÉTER: Fragment d'une Statuette du pretre-sm Héqaib «(Foot)note» sur le culte du dieu-crocodile a la fin du Moyen Empire

Sobek, entre autres dieux, sur le cartonnage couvrant la momie d'un bélier à Ele­phantine. 61 Les conclusions sont difficiles à tirer : rien ne témoigne en effet du développe­ment du culte local d'un dieu-crocodile à Elephantine. C'est peut-être la crainte exagérée de l'animal qui a empêché la naissance d'un culte local bien que les condi­tions aient été favorables. Pourtant, l'île fut « perméable » non seulement du point de vue économique ou militaire et la peur, à elle seule, n'aurait pas pu faire obstacle à la réception de son culte quand Sobek était déjà le dieu d'un district (à Kom Ombo) ou un dieu impérial (au Moyen Empire et à l'époque gréco-romaine). De plus, pour revenir au Moyen Empire, en sa qualité de dieu national, Sobek aurait pu s'installer facilement à Elephantine, ville directement subordonnée aux intérêts du pouvoir central. Aussi le prêtre mentionné sur le fragment de Budapest aurait-il pu servir le culte d'un dieu national. L'intérêt historique du fragment est d'autant plus grand qu'il témoigne de l'existence d'un prêtre du dieu Sobek à l'époque où le culte de celui-ci peut être découvert dans les forteresses nubiennes. Certes, des détails importants de son activité restent encore obscurs. c. « L"éveil du dormant, du prêtre-sm » 62 Les fonctions et les activités d'un prêtre-^m de Sobek ne peuvent pas être définies avec précision. La forme phonique sm peut se rapporter à plusieurs fonctions. Chez certaines de celles-ci, la coïncidence n'est qu'un pur hasard car ces titres honorifiques, qui sont identiques dans les deux radicaux forts et peut-être différents dans les radicaux faibles, n'ont jamais eu de points communs ni dans l'évolution de l'institution ni dans Pétymologie. 63 D'autre part, on a pu relever une évolution qui peut expliquer plusieurs fonc­tions de prêtres-sm 64 et qui peut, de plus, les faire remonter à une seule fonction fondamentale 65 et, peut-être, à une seule racine étymologique. Aux époques les plus anciennes, le titre fut porté par le prince héritier obligé de prendre soin du culte funéraire de son père défunt. Le sens «soignant», «pourvoyant» de la racine commune du mot-sm est donc juste. 66 Avec le temps, le titre fut dissocié de la per­61 Kákosy, L., ZÄS 96 (1970) pp. 109-115. u2 C'est une instruction dramaturgique relative à la scène 9 du rituel du corps original de l'ouverture de la bouche, cf. Otto, E., Das ägyptische Mundöffnungsritual l-I I, Wiesbaden 1960, 9e. r,a Kees, H., ZÀS 88 (1963), p. 105, dissocie la fonction traditionnelle de prêtre-jm et le titre-jw/ écrit avec le déterminatif représentant l'homme saignant à la tête. C'est le "Paraschist" qui, de son couteau, fait une incision sur le corps d'Osiris au cours de l'embaumement. 64 A propos de l'étymon smwj, le Wörterbuch (Wh, IV. 121, 8-9) propose la comparaison avec le terme-s/w (Wh. IV, 119, 3-9 et 121,7). 65 Cf. Schmitz, B., Sem (-Priester), LÀ V, col. 833-36. (L'hypothèse antérieure mettant en rapport le terme-soi « herbe » et le titre-im fut attrayante, à court terme, mais elle s'est révélée intenable plus tard pour associer plusieurs fonctions-.svH, cf. Jonckheere, F., in Àgyptologische Stadien (éd. Firchow, O.), Berlin 1955, p. 160, sm « herbe, plante» et « herbaliste-j/w ». 66 L'item de LÀ cité plus haut (n. 65) suit l'opinion de Helck et propose la traduction ,,der Verehrungsvvùrdige" du terme-s/M. Mais, au lieu de ce sens plutôt neutre, l'origine et le motif principal des différents titres-.v/H pourraient être interprétés de façon plus frappante par la traduction « (fils aîné) obligé de prendre soin (du culte funéraire de son père) », cf. Wb. IV 120,11 : verbe-.vm ,,für jem. sorgen, jem. Gutes tun".

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