Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 77. (Budapest, 1992)
GABODA, PÉTER: Fragment d'une Statuette du pretre-sm Héqaib «(Foot)note» sur le culte du dieu-crocodile a la fin du Moyen Empire
sonne du prince héritier et fut attribué aux hauts fonctionnaires de la Cour autorisés à remplacer la personne du roi à certaines fêtes. Leur présence dans l'entourage du roi a peut-être permis aux « prêtres -sm aux doigts purs » de jouir d'une immunité quant aux tabous, telle l'intouchabilité de la personne du pharaon et des figures des dieux, ce qui peut expliquer l'évolution du titre-jm vers la fonction du stoliste (hrp sndwt nb.wt — « préposé à la garde-robe du roi »). Le titre est devenu purement religieux dans le cas des prêtres-.vm de Ptah et de Sokaris à Memphis. Mais, en même temps, il n'a pas été abandonné par les princes héritiers non plus qui, au Nouvel Empire et plus tard, portaient souvent le titre de prêtre -sm de Ptah et de Sokaris. La tâche la plus caractéristique des prêtres-sm fut la célébration du rituel de l'ouverture de la bouche au cours du rituel funéraire. Un moment rare du rituel : éveillé d'un sommeil profond tel un état de transe, le prêtre-.vm décrit comment il a rencontré son père défunt pendant son sommeil. 67 Pendant le rituel de l'ouverture de la bouche, le sm incarne le fils du défunt en pourvoyant aux besoin de celui-ci avec une dévotion filiale. Laquelle de ces fonctions fut assumée par le prêtre-sm de Sobek? Non seulement le choix est large mais aussi les sources et les contextes sont peu nombreux dans ce domaine. Dans les sources écrites, documentant l'histoire d'Egypte plusieurs fois millénaire, on n'en fait mention que quatre fois, 68 ce qui nous laisse perplexes car on ne peut pas l'expliquer par le hasard caractérisant la transmission des traditions. La plus ancienne des sources date de la XIII e Dynastie. Le fragment de Budapest doit donc être contemporain ou antérieur à celle-ci. Quant aux fonctions de ce prêtre-sm, on est devant les alternatives suivantes : 1. Il serait plus hasardeux, et moins sûr en même temps, de faire remonter à une fiT Le rêve du sm (scènes 9-10), cf. Otto, op. cit. pp. 55-59 (n. 62) ; Helck, W., MDIAK 22 (1967) p. 30. fi8 Dans sa monographie, Dolzani (n. 36) ne mentionne que deux titres de ce genre : 1. sur la stèle funéraire de Swm c-R c (XIII e Dyn., CGC 20075), on trouve le titre /;/;/' tp sm . wj // Sbk sdtj « sacerdote sm wj (stoliste) in capo di Sobk di sdt ». A comparer avec Ward, W. A., Index of Egyptian Administrative and Religious Titles of the Middle Kingdom, Beirut 1982, n° 1080 : « Chief smwy-priest of Sbk the Crocodilopolite », traduction plus prudente, évitant de proposer une interprétation. 2. Louvre E 7689 : sur la statue, datée de la fin de l'époque saïte et du début de l'époque ptolémaïque, on trouve, parmi les titres du père et aussi parmi ceux du fils dédiant le monument, la fonction « mhj sm (ri) Shk » = « prêtre allant sur l'eau, prêtre sem de Sobek ». cf. Lefèbvre, G., RdE 1 (1933) pp. 87-93. Yoyotte, J. Annuaire de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, V e Section, 76 (1968-69), p. 117 mentionne encore deux autres cas : 3. Botti, op. cit. (n. 59) A III, 11 ; 4. de Caire J. E. 65843 (Zagazig 121). La question peut se poser si, dans une scène représentant un prêtre, vêtu de la peau de panthère, et Sobek, le premier peut être considéré comme prêtre-vm de Sobek. Quoique empruntée à la garde-robe ancienne des princes, la peau de panthère fut portée par d'autres prêtres aussi en raison de ses multiples vertus magiques, cf. Beckerath, J. v. ZÀS 87 (1962) p. 4-5. (Sur le caractère apotropaïque de la peau de panthère, cf. Gauthier, H., ASAE 30 (1930) p. 176 : peau de panthère stylisée sur le couvercle d'un sarcophage ; Kákosy, L., Dzsehutimesz sírja Thébában (Le tombeau de Djehoutimes), Budapest 1989, p. 61 : peau de panthère représentée sur un linceul de momie. Pour les exemples interculturels de la peau de panthère symbolisant la force, le pouvoir, la fertilité, cf. Saunders, N. J., The cult of the cal, London 1991, pp. 70-71 ; 92). Il reste donc incertaine la remarque faite par Bakry sur une stèle de Dahamsa, prétendant que l'une des figures — Pia, prophète de Sobek — pouvait être prêtre-.YAH d'après sa tenue ; cf. Bakry, (//;. cit. (n. 40), p. 136 et pl. 28.