Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 76. (Budapest, 1992)
LIPTAY, ÉVA: Deux fragments de cercueil de la XXIeme Dynastie
« cachette » commune sur la rive ouest de Thèbes. Ce qui a rendu nécessaire de réunir, sur les surfaces des cercueils, toutes les informations (formules et sentences magiques) dont le défunt devait avoir besoin pendant son voyage à l'au-delà. Grâce aux critères établis par A. Niwihski, la date exacte des deux objets peut être définie à l'intérieur même de la période de la Dynastie. 4 Sur le premier fragment (fig. 3), l'illustration figure entre deux bandes d'inscriptions verticales, aujourd'hui fragmentaires. La scène même est fermée en haut par une bande de frise composée de plumes-wi c ' / et de serpents-uraeus. Sous la frise, elle est encadrée, sur trois côtés, par des bandes rouges, vertes, bleues et ocre de longueur différente. Malgré l'état fragmentaire des textes sur le côté, on peut relever qu'il s'agit de la formule d'offrande habituelle de l'époque demandant l'assistance de diverses divinités pour le défunt. Le texte de la formule d'à gauche recommande le propriétaire du cercueil aux soins du dieu Ptah-Sokaris-Osiris. jrn3lijj hr pth-skr f-wsjr] Le bienheureux auprès de Ptah-Sokaris-Osiris . . . Le texte d'à droite révèle aussi le nom du propriétaire du cercueil A T = 3 CZJlD ^l7>^ rYl hntj dj.t.fhtp n wsjr hr-htp m3 c-hrw . . . avant qu'il n'ait donné une offrande à l'Osiris-Horhotep, juste de voix . . . Le nom Horhotep n'est mentionné qu'une seule fois parmi les propriétaires des cercueils à la XXI ème Dynastie; 5 mais dans ce cas, tout l'ensemble de cercueils (cercueils extérieur et intérieur ainsi que la couvercle-planche de momie) fut retrouvé. Comme il n'y a aucune allusion à ce que l'une de ces pièces serait détériorée, on ne peut pas prétendre que les fragments conservés au Musée des Beaux-Arts proviennent de l'un des cercueils de cette personne. Le nom Horhotep est d'ailleurs assez fréquent. 6 Il est fort probable que les autres parties du cercueil, d'où proviennent les pièces étudiées, se trouvent parmi les fragments anonymes qui sont parvenus à la fin du siècle dernier aux différents musées et collections particulières du monde. 7 4 Niwifiski, A., 21 st Dynasty Coffins from Thebes. Chronological and Typological Studies, Mainz am Rhein 1988, Theben V, § 60-§ 102. Dans ce chapitre, l'auteur définit cinq types d'après les caractéristiques des côtés des cercueils. Les compositions sur les deux fragments sont nettement d'ordre vertical. Les couleurs sont, en cas des hiéroglyphes et des figures aussi: le rouge, le vert clair et foncé, ainsi que le bleu sur fond jaune mat. D'après ces critères, les deux pièces peuvent être rangées, le plus propablement, parmi celles du type « A ». 5 Niwifiski, op. cit. p. 124 = cercueil n° 107, Caire n° d'inv. : 29664. 8 Ranke, H., PNI, 250. 7 Aux dernières décennies du siècle dernier, plusieurs fragments pareils ont apparu en même temps dans le commerce d'art en Egypte, ce qui a laissé supposer que la population locale avait découvert une nouvelle cachette tenue au secret. Des démarches ayant été faites, il s'est révélé que c'était le cas. Mais jusque là, ces fragments avaient été acquis par des musées et des collectionneurs (Niwifiski, op. cit. p. 24, n. 38).