Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 73. (Budapest, 1990)

GABODA, PÉTER: Un scaraboide de hérisson a inscription cryptographique

Les noms de tous les rois de la Dynastie dite éthiopienne et de plusieurs Divines Adoratrices furent gravés sur les bases de scarabées et de scaraboïdes. Sur un des rares scaraboïdes de hérisson à nom royal, on peut voir le cartouche du pharaon Pianchi près de celui de la Divine Adoratrice Shcpenoupet II. 27 Le nom d'Aménirdis I ère figure sur un beau scarabée de cœur 28 et, selon l'orthographe traditionnelle, sur des scarabées-sceaux. Dans quelques cas, où l'ordre des signes est vertical, on peut rele­ver que la direction de la lecture des signes n'est pas conséquent. À titre d'illustra­tion, voici un exemple où les signes — enlevés du cartouche pour simplifier les choses — suivent la même direction que ceux gravés sur notre scaraboïde de hérisson : 29 Le titre principal des Divines Adoratrices fut « épouse du dieu » (hm. t nt_r). Elles portaient encore les épithètes « main du dieu» et «divine adoratrice». Ces mêmes titres sont le plus souvent gravés à côté du nom d'Aménirdis I ère — entouré d'un cartouche ou non. Dans le cas de notre scaraboïde, le cartouche — illustration du cercle protecteur — est remplacé par les contours ovales de la base. Il est possible que sur notre pièce la titulature de la Divine Adoratrice soit présente sous forme d'inter­version ou de substitution résultant d'analogies ou de dénominateurs communs cités plus haut. Parmi les sources philologiques rares et mal saisibles, un texte accompag­nant une représentation de hérisson offre un intérêt particulier. Dans une tombe à l'Oasis- Bahria, datée de la 26 e Dynastie, on rencontre à deux reprises la figure du hérisson faisant partie de l'emblème-vautour sur la tête d'une déesse. Selon le texte d'à côté, la déesse appelée c b°st est debout, toutes les deux fois, derrière un dieu sol­aire. En tant que compagne de Rê-Horakhty, elle est qualifiée de « maîtresse du ciel » p. ex. \JI U . La présence de ce t est claire dans le démotique et le copte. Il est hors des cadres de cette étude de démontrer si ce processus phonétique résultait d'un dévoisement ou d'une « dé­semphatisation » /=-/. Sommes toutes, dans le transcodage de ir-dj, on relève, parmi d'autres, le principe n° VII basé sur un changement phonétique lié à l'évolution de la langue. 37 Hornung-Staehelin, op. cit. (n. 11.) n° 460 ; Droste, V. von, op. cit. (n. 3.) n° 393. 28 Rundle, C. L., Bull. MM A 10 (1915) p. 116-117. 29 Newberry, P. E., Scarabs, Londres 1908, pl. 37, fig. 27.

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