Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 73. (Budapest, 1990)

GABODA, PÉTER: Un scaraboide de hérisson a inscription cryptographique

et d'« épouse divine » (hm.t ntr). 30 Vu que les sculptures égyptiennes pouvaient quel­quefois avoir un caractère cryptographique, 31 on peut supposer que, en raison de l'analogie du titre d'Aménirdis I ere (hm.t ntr ) et de l'épithète (hm.t ntr ) de la déesse portant sur la tête la figure du hérisson, le scaraboïde de hérisson incarne en soi le qualificatif « épouse du dieu ». Si c'est le cas, l'épithète du nom, écrit sous forme cryptographique, serait exprimée par un énigme plastique. Conclusion : le résultat des activités de l'inventeur et du réalisateur fut la combi­naison des signes constituant le schéma cryptographique déjà existant du nom d'Amon faisant partie du nom d'Aménirdis complété par une association ingénieuse basée sur un changement phonétique survenu dans la pronociation du nom. La titulature sur la base de faibles dimensions fut omise par l'artiste ou bien transposée sur la figure même en raison de l'analogie de celle-ci avec le qualificatif d'une déesse-hérisson. Du point de vue de l'utilisateur (en raison de la provenance inconnue, on ne peut dire rien de concret), le « message » inscrit sur la figurine portée dans le cou ne fut probablement pas rendu plus intime à dessein en limitant la lecture à un cercle étroit d'initiés. Amon au nom caché put être à l'origine d'une source cryptographique non seulement pour des raisons religieuses mais aussi par nature joueuse des créateurs sur le plan de l'intelligence. Nombreux sont ceux qui formulent des réserves au sujet de cette nature joueuse dans la cryptographie car le manque de sérieux de cette nature peut contredire le sérieux des mythes et croyances religieuses qu'elle recèle. Cependant, le jeu est toujours sérieux pour ceux qui y participent car il est une sorte de modèle de la réalité et les deux éléments princiapux des jeux sont présents dans les textes cryptographiques : la règle d'une part, car les textes cryptographiques doivent être intelligibles pour d'autres aussi étant liés à une sorte de consensus et le hasard, d'autre part, car le sens des variations créées est accidentel en fonction du choix des signes correspondant aux vocables et de leur disposition. PÉTER GABODA Traduit par István Nagy 30 J. Vandier, ayant identifié la déesse avec Iousaâs — ayant refusé d'y voir un hérisson — (malgré l'opinion positive d'autres chercheurs), y voit l'épithète hnw.t «la souveraine» ayant adapté la graphie insolite à sa théorie, cf. RdE 16 (1964) p. 109. Droste, V. von y voit une construc­tion avec épithète, lit le mot hm.t et, avec l'autre mot, propose la lecture hm.t ntr« göttliche Frau » : op. cit. (n. 3.) p. 93-94. Les auteurs du catalogue de Bâle y voient un rapport de possession : hm.t ntr« Gottesgemahlin » ; v. Hornung-Staehelin, op. cit. (n. 11.) p. 119. 31 Erman, A., Königsnamen durch Skulpturen ausgedrückt, ZÀS 29 (1891) p. 124-25 ; Wes­setzky, V., Königsname und Titel Ramses II in doppelter rundplastischer Darstellung, ZÀS 97 (1971) p. 140-42. C'est à propos de cet article que je saisis l'occasion pour remercier mon Maître, le Professeur Vilmos Wessetzky de l'assistance qu'il a bien voulu me fournir pour mon étude.

Next

/
Thumbnails
Contents