Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 72. (Budapest, 1990)

SZMODIS-ESZLÁRY, ÉVA: In memoriam Dr. Jolán Balogh

l'enlèvement d'Europe et provenant de la collection d'István Ferenczy une œuvre d'Andréa Riccio. L'étude qu'elle lui consacra fut achevée dès 1924, mais ne fut publiée qu'en 1928, dans le « Wiener Jahrbuch für Kunstgeschichte ». Elle lui valut, avec d'autres travaux, le Prix Baumgarten en 1937. Dans les premiers temps, l'activité déployée par Jolán Balogh en liaison avec la Collection de Sculptures Anciennes était purement bénévole, et elle prit d'abord la forme d'une étude critique des pièces. C'est Elek Petrovics, alors directeur général du Musée, qui la chargea en 1930 d'en établir le catalogue détaillé. A compter de 1935, c'est en qualité de conservateur en chef qu'elle fut en mesure d'orienter le sort de la collection. Temporairement, de 1937 à 1945 et de 1949 à 1955, la Collection de Sculptures Modernes fut aussi placée sous sa direction. Les Sculptures Anciennes devinrent autonomes en 1955. C'est à Jolán Balogh que la collection doit sa fondation sous cette forme, et elle doubla le nombre de ses pièces jusqu'en 1907, date où elle prit sa retraite. On reste stupéfait, à la lecture du rapport faisant état de l'ensemble de ses travaux d'ordre administratif, de voir que cette femme qui était un savant remar­quable et qui publiait régulièrement des études et des livres aussi approfondis que volumineux sur divers sujets concernant l'art hongrois et universel entreprenait aussi parallèlement, en toute humilité, de nombreuses tâches muséologiques servant les intérêts de l'institution. C'est à elle qu'il appartint, pendant la guerre, d'organiser le sauvetage et l'emballage des pièces de la collection, et leur contrôle. De l'automne 1945 au printemps 1949, Jolán Balogh dirigeait également le Cabinet des Dessins et Estampes et c'était aussi elle qui exécuta la révision des pièces de la collection après la guerre. Parmi les expositions d'art graphique qu'elle organisa durant cette période, il faut mentionner tout particulièrement la rétrospective Edith Hoffmann, en 1948, en vue de laquelle un catalogue fut dressé. De 1945 à 1947, ainsiqu'en 1949, Jolán Balogh se vit aussi confier la conservation de la collection d'art hongrois ancien. Non seulement elle procéda en la matière à d'importantes révisions, mais encore c'est sous sa direction que fut organisée, en 1949, la première exposition d'art hongrois ancien au Musée des Beaux-Arts. Jolán Balogh fut la fondatrice du Bulletin du Musée, dont elle fut aussi la pre­mière rédactrice (de 1947 à 1949). En tant que telle, c'est elle qui conféra à la re­vue sa physionomie, qui reste à peu près la même depuis. Elle consacra une im­posante série d'études à ses découvertes concernant les pièces de la collection de sculptures italiennes anciennes, et vers la fin de sa carrière, elle écrivait aussi des communications scientifiques présentant des œuvres françaises, allemandes, autri­chiennes, anglaises et espagnoles. Ces études furent publiées dans les Annales du Musée National Hongrois des Beaux-Arts, dans le Bulletin d'Archéologie, dans le livre d'Hommage à Elek Petrovics en 1934, dans les « Acta Históriáé Artium » et dans le Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts. Leur publication successive nous a servi à tous d'exemple, apportant la preuve éclatante de ce qu'il est impossible d'établir un catalogue scientifique autrement qu'à titre de somme d'un grand nombre d'analyses et d'études comparatives. A l'issue de plus de quarante années de travaux préliminaires, Jolán Balogh a publié en 1975 le catalogue détaillé de la Collection de Sculptures Anciennes du Musée, qui constitue le fondement scientifique de la section qu'elle créa. Jolán Balogh parlait volontiers de la façon dont elle avait créé, au début des années trente, un département indépendant de sculptures avec les pièces que pos­sédait le Musée, malgré les doutes manifestés par ses collègues. Son premier soin fut de trouver un endroit adéquat, digne d'être consacré à la présentation de la collection. Il y avait au deuxième étage de l'édifice sept cabinets se prêtant à ceci, et c'est ainsi

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