Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 72. (Budapest, 1990)
PÉCASSE, MARIANNE: Une coupe du peintre d'Andokides
l'influence du peintre d'Andokidès. Les yeux en sont différents et le dessin est plus rigide. Beazley 23 a noté leur rapport avec la coupe de Budapest : il éloigne davantage le « Vatican horseman painter ». La coupe de Suisse apporte des éléments nouveaux pour un rapprochement. Une coupe du « Vatican horseman painter » répète un dieu assis (manifestement Dionysos) sur un dépliant tenant un canthare, l'autre redouble un cavalier. Donc, le répertoire de la coupe de Suisse se retrouve partagé sur deux vases légèrement postérieurs à leur prototype andocidéen. Tl en va de même pour le fragment de coupe à lèvre 24 classée près du « Vatican horseman painter », dont le sujet rappelle celui de l'amphore d'Andokidès à Munich. Ici aussi le dessin est manifestement inspiré par le peintre d'Andokidès, mais tout comme pour le « Vatican horseman painter », la rigidité du dessin et les plis stéréotypés interdisent l'attribution au maître. La coupe à fond blanc de Fulda 25 semble plutôt différente : malgré l'apparance très archaïque de sa décoration florale relevée par Beazley, le dessin apparaît maladroit et incompétent plutôt qu'ancien, et la pièce n'est sans doute pas antérieure à 500. La collaboration des peintres de Lysippidès et d'Andokidès est unique dans l'histoire de la peinture des vases 26 et il est vraisemblable qu'elle date des premiers pas du créateur de la nouvelle technique. Peut-être son « aîné » se charge-t-il des encadrements ornementaux. 27 Le nouveau venu dans le monde céramique apprend de son compagnon, fidèle à la tradition d'Exékias. Bientôt, tous deux s'enrichissent de leur diversité, recueillant les aspects positifs de l'une et l'autre techniques. Le fruit de leur compétition amicale sont les bilingues à sujet répété : qui fera mieux ? La coupe de Palerme est sans doute le plus bel exemple de ce « jeu » puisque leurs compositions respectives s'accolent sans plus de manière. Ils s'empruntent aussi volontiers leurs schémas personnels sur les autres vases. Si l'attribution pour la coupe de Budapest fut ardue, c'est peut-être parce qu'elle découvrait un peintre d'Andokidès inconnu. La nouvelle petite coupe le confirme : devenu maître accompli en peinture de vases, il n'hésite pas à décorer le petit format. A maintes reprises, les similitudes qui unissent les deux coupes ont été évoquées. Elles constituent sans aucun doute une paire, et l'on ne doit pas exclure qu'elles aient appartenu au même ensemble. MARIANNE PÉCASSK (Liège) 2» ARV p. 1617. 24 ARV p. 159, n° 2 ; Cohen pp. 255 sq, pl. 50, fig. 1 ; Williams, D., Greek Vases, London 1985, p. 36, fig. 42. 25 ARV, p. 159, n° 1 ; Cohen, pp. 262 sqq ; pl. 53, figs. 1-2 ; Boardman, p. 18, fig. 51. 26 Hemelrijk, J. M., Caeretan Hyiriae, Mainz 1984, p. 83 rappelle que las daux paintres des hydries de Caeré ont aussi collaboré sur le mèma vase ; les collaborations fréquentes dans la figure rouge attique plus tardive (voir notamment l'atelier du peintre de Penthésilée) sont d'une nature différente. 27 Beazley, loc. cit (n. 18) : les encadrements des deux côtés de l'amphore bilingue Boston 01.8037 sont probablement par le peintre de Lysippidès.