Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 72. (Budapest, 1990)

PÉCASSE, MARIANNE: Une coupe du peintre d'Andokides

sur l'amphore du Louvre F 203, l'autre sur l'amphore perdue de Leipzig. Les queues et crinières en sont rendues différemment. Tl semble presque que le peintre les ait ici accordées, l'une aux grappes de raisin (nul autre exemple n'a pu servir de comparaison), l'autre aux vêtements in­cisés du cavalier. Les che­vaux des amphores du Louvre et de Leipzig sont moins trapus. L'enclave ré­duite dont le peintre dis­posait l'a poussé à « rac­courcir » la monture de L'éphèbe tant en longueur qu'en hauteur, les déborde­ments que permettent les amphores à tableaux étant ici impossibles. Or, la juste proportion entre les deux êtres aurait impliqué ce 18. Coupe à figures rouges d'Athènes. Budapest, Musée des Beaux-Arts débordement ou moins de monumentalste de la part du « kalos ». Le compromis de l'artiste est judicieux. Il a utilisé toute la hauteur de la vasque et laissé unt; « respiration » devant le cheval, préférant que la queue empiète sur un œil. La position du cavalier est artificielle —il est assis beaucoup trop bas et exagérément près du col — mais au premier abord, cela ne choque pas l'œil. On peut répéter les observations de Beth Cohen à propos du décor secondaire des coupes du peintre d'Andokidès. 5 Le gorgoneion se différencie de celui de Budapest par ses incisions aux boucles et à la barbe. Il poursuit le schéma adopté par les peintres pour les coupes à figures noires — le gorgoneion d'une coupe du groupe Walters 48.42 s'en approche très sensiblement — : 6 une convention qui vise avant tout à la clarté de l'image, à mi-chemin entre la technique d'usage et celle à venir. La similitude des deux coupes au décor bien conservé met en exergue les schémas personnels du peintre d'Andokidès. Le gorgoneion, si banal qu'il soit, les vignes et les yeux apotropaïques sont bien de sa main. Ces derniers sont tout différents sur la coupe de Palerme, suivant plutôt le schéma habituel du peintre de Lysippidès. Ainsi, un argument de plus apparaît en faveur de la séparation des deux artistes adoptée par Beazley en dernier lieu. La confrontation de leurs gorgoneia aboutit à la même conclusion ; il est dommage que presque rien ne subsiste du médaillon de la coupe de Palerme, où Beazley aurait deviné un gorgoneion. Remarquons qu' il la classe à part 5 Beazley, ABV pp. 205-207 et 689 ; Para pp. 94-97. 6 Collection privée à Fulda (Para p. 95, n° 12) ; cf. aussi une coupe à yeux à figures noires de l'ancienne collection Astarita, Musée du Vatican n° d'inv. 35.039.

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