Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 72. (Budapest, 1990)

PÉCASSE, MARIANNE: Une coupe du peintre d'Andokides

York. Les draperies des deux coupes sont compar­ables (même si celles du cavalier sont incisées, fai­sant pratiquement figure noire). Les couronnes de Dionysos et du cavalier sont identiques à celle d'Héraklès et enfin, le peintre a utilisé les mêmes crochets pour signifier les chevilles. La carence en détails anatomiques peints des personnages de la nouvelle coupe par rapport à l'Hé­raklès de Budapest s'expli­que par la nudité de ce der­nier. En effet, le peintre d'Andokidès, lorsqu'il rep­résente des personnages masculins habillés, n'éta­blit ni ne respecte de cons- l 7- Coupe à figures rouges d'Athènes, tante en ce domaine (pour Suisse ' ejection privée les déesses et mortelles, il se limite généralement à indiquer la cheville par un crochet). Notons au passage que c'est plus particulièrement dans sa phase tardive qu'il détaille l'anatomie masculine, mais que l'on en trouve des exemples sur desœuvres précoces telle l'amphore de New York. Si l'on considère les deux coupes comme contemporaines, c'est l'amphore de Bo­logne qui offre les meilleurs parallèles à bien des égards : deux satyres, dont les mus­cles des membres, les coudes, genoux, et chevilles font échos à ceux de l'Héraklès de Budapest, y côtoient un Dionysos bien proche du nôtre. Leurs coiffures sont identiques ; les vêtements du même type, quoique plus richement décorés sur le vase de Bologne (là encore, la différence de format a pu jouer un rôle) ont des plis évolués qui corres­pondent parfaitement. Même si les grappes sont différentes (les pois d'une grappe sont en argile appliquée, soin que le peintre a omis sur les autres grappes), les sar­ments de vigne aux feuilles ajoutées en rouge apportent une ressemblance supplé­mentaire. Enfin, l'allure générale des protagonistes, leur légère raideur, la ligne parfois hésitante quand il s'agit des contours témoignent de l'unité de style de ces trois vases que le peintre d'Andokidès a probablement décorés à des dates rapprochées. C'est la première fois que l'on rencontre ce type de jeune cavalier sur un vase attribué au peintre d'Andokidès. Par ses vêtements incisés, il touche la figure noire, par son attitude et sa prestance, il va de l'avant. Son interprétation est malaisée et l'on serait tenté d'y voir une figure sans importance ou signification précise. Et pourtant, sa prestance rappelle le bel éphèbe athénien de l'amphore de Berlin qui, humant une fleur, assiste indifférent et richement vêtu aux efforts des lutteurs. L'idée d'un « kalos » était certainement présente dans l'esprit du peintre, et notre fier cavalier apparaît en précurseur du beau Léagros qu'Euphronios a immortalisé par le médaillon de la coupe d'apparat de Munich. On connaît deux autres chevaux de la production du peintre d'Andokidès, l'un

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