Szabó Miklós szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 65. (Budapest, 1985)
EISLER, JÁNOS: Statues au Département des Sculptures Anciennes attribuées au cercle de Hans Multscher
tues de Sterzing sont d'un caractère réaliste, voire naturaliste dans les formes du corps, avec un motif d'accompagnement y superposé, tandis que les formes du drapé de la statue de Budapest (collection Delmár) ont une vie autonome plus intense que la respiration du corps qu'il cache. La statue de Sainte Barbe (fig. 18) de la collection Härle à Mühlheim (Ruhr), attribuée à l'atelier de Multscher, rappelle de loin, avec son caractère général, sa manière de se tenir debout, la statue de la Vierge de la collection Delmár. 39 Cette statue provient de Dornbirn, Vorarlberg, région où rayonne l'influence de Multscher. La mante descendant en biais sous la taille et finissant en s'enroulant à deux endroits, ressemble de loin au même détail de la statue de Budapest qui forme un noeud sur l'épaule. L'arrangement du vêtement sur la poitrine de la statue de Dornbirn n'est pas non plus éloigné de la statue de Budapest: sur une couche inférieure est posée la mante découpée en triangle, et au-dessus de la ceinture, placée haut, les plis du vêtement ont le même caractère. Dans la dernière étude sur la statue de Dornbirn l'auteur la date de 1460—1465 et dans une des notes de sa monographie il se réfère à la parenté de cette statue avec les oeuvres tardives de Sterzing/' 0 Nous ne pouvons pas accepter cette opinion, et ce d'autant moins que dans la topographie autrichienne à laquelle il se réfère, dans le passage cité de Die Kunstdenkmäler des politischen Bezirkes Feldkirch (1958)'' 1 on ne trouve citée que la Marie dite de Meschach qui est une version popularisée d'une oeuvre tardive de Multscher (Sainte Barbe de Heiligenkreuzthal, aujourd'hui à Rottweil dans la Lorenzkapelle). Dans les passages de la topographie consacrés à Dornbirn 42 la sculpture de la collection Härle n'est pas traitée dans le texte vu qu'elle ne s'y trouvait plus, aussi l'hypothèse de Tripps, auteur de la monographie, voulant s'appuyer précisément sur ce point de la topographie, ne peut-elle être tenue pour bien fondée concernant les rapports entre les statues de Dornbirn et celles de Sterzing. Nous pouvons donc avancer l'opinion que le style de la statue de Dornbirn n'est pas identique à celui des statues de Sterzing, elle est un peu antérieure à celles-ci, bien qu'il n'y ait pas de doute quant à l'identité du motif, présent sur les deux statues, de l'écharpe soulevée au-dessus de l'épaule, étendue non pas sur l'épaule mais sur la tresse des cheveux. Nous pensons qu'elle est antérieure aussi à la statue de Bihlafingen, elle date peut-être de la même décennie que la statue de la collection Delmár (environs de 1450). JÁNOS EISLER 3!l Tripps, op. cit. (note 16) 125, 233, 275, k. 92. 40 Tripps, op. cit. 233, se réfère à une donnée des archives pour dater la statue de 14C0 —65. Sa référence: Die Kunstdenkmäler des Politischen Bezirks Feldkirch. Archivalischen Vorarbeiten von Julius Fleischer, Vienne 1958, 52. 41 op. cit. Kunstgeschichtliche Darstellung par Dagobert Frey (note 40) 33—84, 52. 42 op. cit. (note 40) 89—99.