Szabó Miklós szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 65. (Budapest, 1985)

EISLER, JÁNOS: Statues au Département des Sculptures Anciennes attribuées au cercle de Hans Multscher

sances même réduites concernant la sculpture des décennies du milieu du XV e siècle, nous sommes en droit de chercher l'auteur de ces deux fragments uni­quement dans la sphère d'influence directe de l'art de Hans Multscher ou de Jakab Kassai. Avant de pousser à fond nos analyses de critique stylistique, nous signalons que si le rapprochement soit avec Multscher, soit avec Jakab Kassai, établi par les éminents auteurs, ne s'avère pas aussi plausible comme nous l'avons supposé jusqu'ici, alors on peut constater dès l'abord que nos fragments de tête pou­vaient avoir des rapprochements aussi avec le style de statues déjà disparues et qu'alors il n'est pas indispensable d'établir des liens directs avec les oeuvres de ces deux grands maîtres. De plus: si dans d'autres oeuvres d'art que des sculptures, par exemple dans l'art graphique ou dans des panneaux, on peut découvrir des têtes de femme comparables à nos fragments, alors on ne peut pas exclure la possibilité que les statues de Budapest et d'Esztergom fussent exécutées à un endroit proche de l'atelier des panneaux, ou par un maître sculpteur connaissant les oeuvres de l'atelier de peintre. Il est en effet bien connu qu'à partir de la troisième décennie du XV e siècle dans les ateliers allemands du sud, souabes, exécutant des polyptyques partant précisément de la pratique de Multscher d'Ulm, furent souvent utilisés des prototypes graphiques communs, et ce aussi bien pour exécuter des sculptures que pour peindre des panneaux. Revenons donc de nouveau à l'analyse des fragments de tête: La Sainte conservée au Département des Sculptures Anciennes du Musée des Beaux-Arts est marquée par les traits suivants: visage rondelet, joufflu; le front et la partie du visage sous les yeux constituent deux formes ovales; la bouche est petite, sa largeur ne dépasse pas la largeur du nez. Les cheveux en­cadrant le visage sont rangés vers le haut à la hauteur du front. Les oreilles ne se voient pas étant couvertes par les cheveux. En haut du front une bande en demi-cercle cache les cheveux du crâne. Sous la tête tournée, le haut du corps est couvert par une mante réunie au milieu par une agrafe à cinq boutons qui se voit nettement. Les cheveux, tombant des deux côtés, touchent les épaules, au devant, sur le sein, on ne voit pas de tresse, elle descend dans la silhouette de l'épaule gauche. Les caractéristiques de la tête d'Esztergom sont les suivantes: visage ronde­let, joufflu, analogue à celui de Budapest, les paupières également à demi fer­mées; le type du nez et de la bouche est presque d'un jumeau de Budapest; la bande de cheveux est identique, identiques sont également les cheveux on­dulés, encadrant des deux côtés le visage, qui montent en biais vers le haut. Pourtant, sur le ,,buste" d'Esztergom des deux côtés des épaules une tresse descend sur la mante et qui finissent en motif spiriforme. Confrontons main­tenant ces caractéristiques à celles que nous tâchons de découvrir sur les statues citées à leur propos dans les études d'histoire de l'art. Les statues de l'autel de Sterzing (daté des environs de 1458) ont été mises en parallèle avec les deux fragments analysés, aussi bien par Jolán Balogh que par Éva Eszláry, sur la base des illustrations photographiques de la monographie de Gerstenberg. |: ' Nous pouvons peut-être nous faire une image plus fidèle des saintes de Sterzing et de Rottweil en se servant des photos plus modernes de 15 Les illustrations citées: Gerstenberg, K., Hans Multscher, Leipzig 1928, t. 1, figures 107, 110, 112, 118.

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