Szabó Miklós szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 65. (Budapest, 1985)
EISLER, JÁNOS: Statues au Département des Sculptures Anciennes attribuées au cercle de Hans Multscher
la monographie, parue récemment, sur les oeuvres principales de Multscher. 16 Parmi les visages de Sainte Ursule, Sainte Barbe, Sainte Apollonie et Sainte Catherine à Sterzing 17 à notre avis seul celui de Sainte Ursule, ainsi que l'arrangement des tresses de cheveux sur sa tête, s'adapte au type de Sainte Barbe de Rottweil datant de plus tôt. Les types de visage de Sainte Barbe, Sainte Apollonie et Sainte Catherine de Sterzing sont, à notre avis, entièrement distincts de la sainte de Rottweil. Les jeunes visages de Sainte Barbe et de Sainte Marie Madeleine de Rottweil 18 sont décorés des côtés d'abondantes tresses de cheveux plastiques, les têtes sont couvertes d'un fichu. Les cheveux laissent découvertes les oreilles. La structure des visages féminins, plus mûrs et plus sérieux, de Sterzing, diffère des types de Rottweil. Les visages des saintes de Sterzing sont plus allongés, ce qui fait une différence aussi bien avec ceux de Rottweil qu'avec la structure arrondie du visage des fragments de Budapest et d'Esztergom. A Sterzing les tresses de cheveux tombent, sur le buste des personnages, sur les épaules, ou sont cachées sous la mante, ou bien descendent devant la clavicule et sous la saignée, et leur épaisseur ainsi que leur manière entortillée sont différentes de la solution d'Esztergom finissant en spiriforme. La ligne spiriforme d'Esztergom est bien connue en Europe centrale; parmi les monuments conservés jusqu'à nos jours, peut-être les tout premiers, on pourrait ranger les cheveux du Christ Douloureux du Nouvel Hôtel de Ville de Prague 19 (1411—1417). Chez Multscher on peut voir cet arrangement des tresses sur les statues suivantes: le Christ au Münster d'Ulm 20 (1429), les statues des rois à l'Hôtel de Ville d'Ulm 21 (vers 1427), „L'ascension de Marie Madeleine" à Berlin-Dahlem 22 (1425—35), et la Vierge de Liebighaus 23 (vers 1433), attribuée à Multscher par Schädler. „L'ascension de Marie Madeleine", qui nous intéresse de plus près, est en général datée des environs de 1435, mais il est à noter que dernièrement Tripps se prononça pour la date de 1425, paraissant antidatée. 24 Indépendamment de cette datation, dans les statues authentiques de Multscher on ne trouve guère après 1435 de tresses de cheveux finissant dans des cercles entortillés, concentriques. Ce détail ne peut être observé ni sur les statues de Rottweil, ni sur les saintes de Sterzing. Nous considérons donc comme bien motivé de réfléchir sur 10 Tripps, H., Hans Multscher Seine Ulmer Schaffenszeit 1427—1467. AH Konrad Verlag 1969. 17 Tripps, H., op. cit. figures 178—181. 18 Bonnes illustrations de la statue: Tripps, op. cit. (voir note 16) fig. 75—77 et tableau III en couleurs. ly Kutal, A., Ceské gotické sochafstvi 1350—1450, Prague 1962, fig. 111—112, datation de la première décennie du XV e siècle — opinion différente quant à datation: Homolka, J., in Parler und die Europäische Kunst unter den Luxemburger, Katalógus II, Cologne 1978, p. 694: datation: 1411—18. Jusqu'à sa parution avec littérature complète: Ceské umëni gotické 1350—1420, Catalogue, Prague 1968, p. 169—170. fig. 238. datation 1423. 20 Bonne photo: Tripps, op. cit. (voir note 16) fig. 31. 21 Photo: Tripps, op. cit. (voir note 16) figs. 26—29. 22 Pour la datation: Verres, R., Ein Frühwerk Hans Multschers, in Berliner Museen XLIX (1928) p. 108—110; id. Nochmals Multschers Auffahrt der Hl. Maria Magdalena, in Berliner Museen L (1929) p. 90—92; bonne photo: Tripps, op. cit. (voir note 16) fig. 31. 23 Tripps, op. cit. (voir note 16) p. 79, fig. 121; Schädler, A., Die Frühwerke Hans Multschers, in Zeitschrift für Württembergische Landesgeschichte XIV 2 (1955) 24 Tripps, op. cit. (voir note 16) p. 255—256, cat. n° 3.