Szabó Miklós szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 64. (Budapest, 1985)

CASTIGLIONE, LÁSZLÓ: Graeco-Aegyptiaca III.

17—18. Tête de Sérapis. Budapest, Musée des Beaux-Arts petit manque dans la partie inférieure). Le lissage négligé des traces du contact des moules ainsi que la rudesse de la surface du cou laissent à croire qu'il s'agit d'une pièce jetée au rebut ou d'un moulage d'essai fait avec une paire de moules destinés à couler une série de figurines en bronze. La matière de la pièce n'excluerait pas qu'elle fût destinée au commerce, de nombreux monuments analogues fabriqués, entièrement ou en partie, en plâtre ayant été découverts en Egypte. Le manque du kalathos sur la tête — ayant probablement été estampé dans un autre moule — semble plutôt prouver que la pièce de Budapest fut le résultat d'un essai de coulage en bronze. Le problème stylistique et iconographique soulevé par cette pièce dépasse même son intérêt technique. La tête appartient au groupe du type dit d'anastolé sur lequel nous avons attiré l'attention il y a une quinzaine d'années.

12 Notre étude a fait grand écho à l'époque et elle a servi de point de repère pour la révision et l'analyse plus détaillée de toute l'iconographie de Sérapis. Ce processus a pris une tournure rassurante et décisive par la parution du livre de W. Hornbostel, résultat d'une inventaire riche et exemplaire de la matière.

13 Ayant refuté notre conclusion provisoire, Hornbostel a élaboré une nouvelle hypothèse selon laquelle le type canonique de Sérapis correspond quand-même à l'image cultique originale („d'apres Bryaxis"), tandis que le type-anastoZé est une variante née dans la période tardive de l'hellénisme et qui existait parallèlement avec le type principal jusqu'à la fin de l'Antiquité.

14 A notre avis, cette 12 Castiglione, L., Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts 12 (1958) p. 17 sq. 13 Hornbostel, W.: Sarapis, Leiden 1973. 14 Op. cit. p. 133—206, surtout p. 204—206.