Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 60-61. (Budapest, 1983)
SZABÓ, MIKLÓS: Une cruche de bronze grecque
Des parallèles proches pour la forme des deux cruches de bronze se trouvent parmi les vases en argile de la classe Talcott. Cependant, ces pièces, datées de la fin du IV e siècle et dont la majorité peut être attribuée aux ateliers grecs occidentaux, ne serviraient pas comme prototypes aux vases métalliques, au contraire, elles sont dans la dépendance de ces derniers, comme l'attestent certains de leurs détails (la forme d'attache et de pied, les cercles horizontaux en relief sur la panse). 17 L'association du corps piriforme avec le cou mince caractérisent d'ailleurs d'autres types de vases en métal de la deuxième moitié du IV e siècle. 18 Dans les deux répliques de la Cnidie de Praxitèle conservée au Vatican, l'anse verticale du kalpis installé à côté de la déesse constitue un bon parallèle au décor de l'attache ajourée (fig. 14), 19 Des analogies peu convaincantes poussèrent Muthmann à voir dans ce motif l'addition des copistes romains, mais son opinion ne fut jamais acceptée par la recherche. 20 La réserve s'explique, parmi d'autres, par la raison qu'à l'époque classique tardive on connaît des parallèles incontestables du motif. 21 Tout cela nous rend acceptable la datation d'environ 300 av. n. è., proposée par Hornbostel 22 pour la fabrication du vase de la collection Kropatscheck et nous pouvons l'admettre pour le lécythe aryballisque de Budapest, ce qui veut dire que les deux pièces furent fabriquées dans une période qui se situe entre le dernier quart du IV e et le premier quart du III e siècle. 23 La situation actuelle de la recherche fournit très peu de points de repère pour définir l'origine et l'atelier (ou les ateliers) de la variante de lécythe munie d'une attache ajourée. Les études qui se concentrent sur la localisation des ateliers de vases métalliques contemporains attribuent le plus d'importance aux conclusions qui reposent sur l'examen des lieux de découverte. Pourtant la diffusion des vases métalliques au début de l'âge hellénistique n'indique souvent, comme cela fut dernièrement démontré avec de bons arguments par J. Gy. Szilágyi, que les rapports commerciaux des leurs ateliers. 2,1 L'hypothèse de l'origine de Grèce métropolitaine dans le cas de la pièce de Budapest et de celle d'Allemagne est appuyée par la provenance de Grèce végétale du décor est plus évidente que dans le cas de l'attache de la cruche de Budapest. 17 Cf. Sparkes, B. A.: op. cit. pl. 9, n° 1—2 = p. 20, n<> B 21 et 23 (parallèles de la forme); pl. 8, n° 4 (= p. 18, n° B 7) et pl. 8, n° 8 (= 19, n° B 6) : pour illustrer les rapports avec les formes métalliques. 18 Voir par exemple T. A. M. pl. 9, n° 35; pl. 33, n° 169; Makaronas, Ch.: op. cit. pl. 226 (à droite). 19 D i e h 1, E.: Die Hydria. Mainz, 1964. Pl. 19, n° 1—2; cf. p. 185. L>0 Muthmann, F.: Statuenstütze und dekoratives Beiwerk an griechischen und römischen Bildwerken. Heidelberg, 1951. p. 104—5; cf. Hornbostel, W. : op. cit. p. 169 (avec bibliographie). 21 Cf. Möbius, H.: Die Ornamente der griechischen Grabstelen klassischer und nachklassischer Zeit. München, 1968. 2 p. 77 et suiv., pl. 70; P e r n i c e, E. : Die hellenistische Kunst in Pompeji . . . op. cit. p. 25—6, fig. 38. Tous les deux examens rendent incontestable que ce type de décor fut en usage aussi au début de l'âge hellénistique. 22 Op. cit. p. 168: „Ende 4. Jh. v. Chr." 23 Cf. Sparkes, B. A.: op. cit. p. 22; Szilágyi, J. Gy.: BMusHong 46—47 (1976) loc. cit. — Pour une datation plus solide il faut attendre que les tombes à mobilier riche de la haute époque hellénistique soient publiées. 2/1 Cf. Strong, D. E.: op. cit. p. 94; Szilágyi, J. Gy.: BMusHong 46—47 (1976) p. 15.