Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 60-61. (Budapest, 1983)

EMBER, ILDIKÓ: Intérieurs paysans avec nature morte de Hollande-Méridionale

de genre, la nature morte est seulement rarement dominante, 58 mais il composa des tableaux avec animaux dans la conception des natures mortes (fig. 79) 59 et des natures mortes sur table. La Nature morte aux légumes signée du musée de Dordrecht (fig. 80) est considérée par L. J. Bol comme la transposition de la nature morte rustique. 00 Par ce tableau nous voudrions établir le contact entre les oeuvres de Govaert Camphuysen et une Nature morte de cuisine de bonne qualité du Musée des Beaux-Arts (fig. 81). 01 La peinture à la tonalité brun chaud représente, sous un éclairage intense, des objets installés sur une table de bois: un pot évasé en cuivre, un verre, un grand morceau de viande fumée dans un plat, deux lièvres, quelques pommes et à l'arrière-plan une botte de carottes. Les formes des objets sont bien élaborées, leur plasticité est rendue de façon artistique, l'harmonie des couleurs se compose de la fourrure roux gris des lièvres, du morceau de viande jaunâtre blanc cassé, de carottes brunâtre et jaune, de pommes rougeâtres et, au-dessus du pot à l'intérieur de cuivre brillant, de la draperie verte. Ses motifs et l'organisation de la scène se rapprochent de ceux de la nature morte de Dordrecht qui devait primitivement mesurer quel­ques centimètres de plus. Le tableau de Philadelphie en présente également une certaine affinité dans la répartition des objets et dans l'organisation de la scène entière (fig. 79). La représentation atteste la même fermeté et largeur de touche que les oeuvres authentiques de Camphuysen. Les parties en couleur claire, la fourrure des lièvres et la surface mouvementée de la viande sont peintes d'une couche de couleur pleine, pâteuse qui correspond bien aux phrases par lesquelles Bol caractérise le style de Camphuysen. 02 Cette conception de nature morte ren­ferme plusieurs influences. Son origine remonte à Anvers, et cela donne la raison de ce que le tableau de Budapest fut exposé en 1910 et en 1927 sous le nom de Jan Fyt. Sa réalité laconique et la tonalité expliquent que Paudiss fut également proposé comme son auteur. Sa vie postérieure fut également déter­minée par son style réaliste: la copie conservée à Strasbourg et considérée com­me la réalisation moderne évoquant déjà la direction de Chardin de la nature morte de cuisine fut de toute vraisemblance exécutée par un peintre français au XVIII e siècle (fig. 82). 03 Tandis que le contenu des natures mortes à la viande et aux légumes appartient au cercle idéologique de la lubricité et des plaisirs charnels, 04 les 58 Le meilleur exemple est constitué par un Intérieur d'étable avec baratteuse, daté de 1645, conservé dans une collection particulière allemande et exposé à Mayence en 1968 (Werke alter Meister aus Privatbesitz. Kat. n° 16), la nature morte qui en fait partie se compose d'un chaudron de cuivre, d'un vaisseau, d'un bassin, d'un pot de céramique, d'une cruche et de radis énormes dans une corbeille. 5 ' J Poule couveuse et un chat. Bois, 72,4X106 cm. Signé. Philadelphie, Johnson Collection. Kat. 1913 et 1972, n° 560. ,i0 Nature morte sur table avec légumes et un pot en cuivre. Toile, 47,5X62,5 cm. Signé. Dordrecht, Dordsmuseum; Bol, L. J.: op. cit. 1969. p. 278, fig. 263; Natura in Posa. Milano, 1977. p. 182. reproduction. Je n'ai vu que la reproduction du tableau. ül Chêne, 53X71 cm. N° d'inv. 3827. En bas à droite signature incisée postérieure­ment: Rembrant van Ryn f. 1641. P i g 1 e r, A.: op. cit. p. 531, attribué à Paudiss, avec littéraure antérieure. Restauré par Margit B. Forgó en 1982. Sous la signature fausse il n'y a aucune signature plus ancienne. 02 Op. cit. 1969. p. 278. 63 Musée de Strasbourg. Toile, 58,5X73 cm. Kat. 1964. n» 61. Pour la photographie je dois des remerciements au musée. 04 Sur l'iconographie des tableaux de cuisine et l'interprétation des légumes divers voir: G r o s j e a n, A.: Toward an Interpretation of Pieter Aertsen's Profane Icono­graphy. Konsthistorisk Tidskrift XLIII. 1974. nos 3_4. pp . 121—143.

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