Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 58-59. (Budapest, 1982)

SZABÓ, MIKLÓS: Contribution au probleme de la petite plastique en plomb de la Béotie

Sur le plan technique, le mauvais état de la statuette de Budapest ne permet pas de dire si les détails (les muscles, le poil etc.) avaient été reproduits sur le modèle en cire ou exécutés à froid sur la pièce. 15 La statuette ressemble à celles trouvées au Cabirion par la matière, la technique de fabrication, la race de l'animal représenté, enfin et surtout le style: quatre éléments dont seule leur convergence justifie une localisation précise. Le métal du plomb, à lui seul ne révélerait pas l'origine, mais suggérerait sans plus certaines probabilités. 16 Le procédé de fabrication, en revanche, est plus indicatif et permet certaines comparaisons précises avec les objets du Cabirion. 17 A cause du mauvais état de conservation, il est très difficile d'identifier la race de l'animal. Toutefois la forme de la tête, les restes des cornes et les proportions du corps nous invitent à y reconnaître un spécimen du bovidé typique de Béotie centrale, à l'égal de ceux représentés en abondance au Cabi­rion, dont les caractéristiques sont: les cornes courtes en position horizontale ou légèrement recourbées vers le haut, le corps robuste et les jambes généralement courtes. 18 Les efforts déployés pour définir le style, l'origine et surtout la date sont très souvent aléatoires, même lorsqu'il s'agit de figurines animales bien con­servées. Les recherches n'en rendent pas toujours compte 19 et ne distinguent pas nettement les éléments stylistiques, les traits propres au type iconographique et les éléments spécifiques de la race de l'animal représenté. 20 C'est pourquoi la comparaison des images sur vase bien datées et des représentations plastiques, surtout à partir de l'époque archaïque tardive, risque plutôt de tendre un piège que d'offrir des points de repère sûrs pour la chronologie. 21 Dans le cas du bovidé de Budapest, dont les détails abîmés par la corrosion sont méconnaissables, les caractéristiques de la structure plastique du corps et la manière de représenter le mouvement sont déterminants pour l'analyse stylis­tique. Si nous le comparons de ce point de vue aux statuettes de taureaux datées de façon plus ou moins sûre des époques archaïque et classique, 22 nous voyons nettement qu'il se situe au mieux à l'apogée de l'âge classique. 23 15 Voir Kabirion VI. pp. 6 et suiv. 16 La diffusion des offrandes en plomb dans l'Antiquité est assez limitée et essen­tiellement caractéristique des territoires périphériques du monde grec outre le Pélo­ponnèse (Sparte surtout) et la Béotie (Cabirion de Thèbes). Cf. B u c h h o 1 z, H. G. : op. cit. pp. 13 et suiv. 17 Voir les notes 12, 14 et 15. — L'autre centre le plus important de la plastique en plomb, en Grèce continentale, Sparte adopta un procédé de fabrication tout diffé­rent du procédé utilisé en Béotie: W a c e, A. S. B.: in D a w k i n s, R. M., The Sanc­tuary of Artemis at Sparta. London, 1929. pp. 252 et suiv.; cf. Kabirion VI. pp. 5 et suiv. 18 Kabirion VI. pp. 11 et suiv. 19 Cf. A m a n d r y, P., in Etudes Delpiques. (BCH Suppl. IV. 1977.) p. 291. 20 Cf. Kabirion VI. pp. 119 et suiv. — Sur la formation des types de taureaux dans l'art grec, voir encore A m a n d r y, P.: op. cit. pp. 282 et suiv.; Idem, AM 77 (1962) p. 43. Cf. note 22. 21 Sur ce problème, voir R o 11 e y, Cl. : Les statuettes en bronze. (Fouilles de Delphes V.) Paris, 1969. pp. 169 et suiv. ad n° 208. — Pour les images sur les vases, voir Yalouris, N.: ArchEph 1953—54, vol. II. pp. 176 et suiv.; A n d r e a e, B.: Jdl 77 (1962) pp. 130 et suiv., fig. 11—14 et pp. 155—6. Voir encore la note 39. 22 Voir les notes 20 et 21. — Cf. encore Richter, G. M. A.: Animals in Greek Sculpture. A Survey. Oxford, 1930. pp. 19 et suiv. 23 Ce point de vue est confirmé par la comparaison avec les statuettes de taureaux de style sévère: R o 11 e y, Cl. : loc. cit.

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