Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 55. (Budapest, 1980)
ENDRŐDI, JÚLIA: Statue de bronze d'Onouris et de Mekhit
de dessous duquel sort une jupe descendant jusqu'aux chevilles, décoré de motifs de longues plumes. Notre statue ne porte que cette troisième pièce qui en est la plus caractéristique. Il n'est pas possible de déterminer avec exactitude l'identité d'une déesse léontocéphale représentée sans attributs et inscription, parce que la tête de lion est la tête d'animal la plus fréquemment mise sur corps féminin et que le disque solaire à uraeus peut être porté par toutes les déesses léontocéphales. 36 En cette forme furent vénérées Sakhmet, Tefnout, Mekhit, Bastet et Hathor qui toutes pouvaient être prises pour identiques à l'oeil éloigné. Sous l'influence du système de Héliopolis, l'oeil éloigné prit de plus en plus le sens de l'oeil du dieu Soleil, il est le plus souvent personnifié par Tefnout ramenée à la maison par son compagnon, Shou. Par l'entrelacement des idées relatives à l'oeil de Horus et à l'oeil solaire, Mekhit fut rapprochée de Tefnout 37 et Onouris de Shou. Onouris garda ses traits nets et Shou dans ce rôle lui primitivement étrange se manifeste sous la forme d'Onouris. 38 Étant donné que les traits iconographiques d'Onouris sont les dominants, seulement une inscription à sens inverse 39 pourrait justifier de ne pas prendre la déesse debout à côté de lui pour Mekhit, compagne d'Onouris. 40 Le groupe de Budapest représente Onouris et Mekhit, le couple divin qui évoque, comme nous l'avons vu, le mythe égyptien complexe de l'oeil et sous l'influence du système de Héliopolis surtout Shou et Tefnout. Onouris et Mekhit furent vénérés à This et plus tard à Sebennytos/' 1 Les quelques pièces découvertes à site connu se rattachent également à un lieu cultique du Nord et à un autre du Sud/' 2 Au Nouvel Empire, Onouris eut à This un culte dont l'importance fut égale de celle des autres divinités principales de ceinture. Il est rare que le rapport thériomorphe est indubitablement attesté, non pas par la tête d'animal, mais par le vêtement. Cf. Junker, H.: op. cit. 53: Onouris peut exceptionnellement prendre la forme du faucon aussi. 36 Roeder, G. : op. cit. §§ 334. 37 Cf. Junker, H. : op. cit. p. 48 et suiv. Mekhit est une déesse de caractère moins fort, mais dans son cas non plus, l'identification ne fut pas parfaite. Cf. Junker, H.: op. cit. pp. 56. 38 Souvent avec la dénomination Onouris-Shou. Cf. Junker, H.: op. cit. pp. 7, pp. 56; Roeder, G.: op. cit. I. § 10/a; Gardiner, S. A.: Egypt of the Pharaons. Oxford, 1962. 216. Le rapport mythique d'Onouris et de Shou dont nous n'avons pas la possibilité de parler ici avec plus de détails, est bien exprimé du point de vue iconographique aussi par la coiffure composée de quatre plumes de Shou d'Amenhotep IV qu'il faut encore mettre à sa place du point de vue de l'histoire de la religion. Cf. Mohamad Hasan Abd-Ur-Rahman: The Fourfeathered Crown of Akhetaten. Annales du Service des antiquités de l'Egypte. 56. 1961. 247—249. 39 Des périodes précédant l'époque gréco-romaine je ne connais pas, y comptant les reliefs aussi, de représentations à figure totale d'Onouris dédiées exclusivement à Shou, d'autant plus de celles dédiées à Onouris ou à Onouris-Shou. L'interprétation des pièces dites „instruments de danse" exécutées en bronze, sur lesquelles la tête d'Onouris et la tête de lion sont souvent accompagnés du nom de Shou et du nom de Tefnout, est encore à étudier. Cf. Roeder, G. : op. cit. I. § 633. 40 Malgré tout c'est, par exemple, l'opinion de M o g e n s e n, M. : op. cit. I. A. 171; Roeder, G.: op. cit. I. §§ 13/c, 365, 662/a. 41 Cf. note 32. 42 Le Caire n<> d'inv. 38.023 des environs de Serapeum; Le Caire n« d'inv. 38.025 de Saccara; Le Caire n° dinv. 39.214 (groupe d'Onouris et de Mekhit) de Kom el Zalat; Le Caire n° d'inv. 38.027 d'Abydos; Le Caire n° d'inv. 38.022 (statue de calcaire) de Hermonthis.