Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 54. (Budapest, 1980)

SZMODIS-ESZLÁRY, ÉVA: Tete de Christ Renaissance française

TÊTE DE CHRIST RENAISSANCE FRANÇAISE Pendant son activité de chef du département de plusieurs dizaines d'an­nées, Mme Yolande Balogh a enrichi le département de la sculpture ancienne d'un grand nombre de nouvelles acquisitions importantes. Dans notre étude consacrée à son honneur, nous voudrions analyser un objet d'art de ses derniers achats. La tête de Christ en terre cuite de grandeur presque naturelle provient d'un groupe de Pietà (fig. 31, 32, 34, 35).' Les traits de son visage expriment l'état de la mort de façon fidèlement réaliste et sur la partie postérieure de la tête on peut encore voir la main de la Vierge tenant la tête de son fils mort. La tête du Christ est ovale, les sourcils et le nez sont nettement et finement dessinés. La mort est fidèlement exprimée par les orbites fort creuses d'où les paupières fermées se détachent plastiquement, de même que les pommettes de la figure tourmentée, émaciée qui suit les formes du crâne. Les lèvres charnues sont ouvertes, servant ainsi à représenter la mort de façon réaliste. Les lèvres ouvertes sont encadrées d'une moustache tombant aux lignes souples et déco­ratives, le même effet décoratif caractérise également la barbe coupée courte. La ligne souple — dont les longs cheveux tombent — leur prête une beauté extrême, on en voit même des mèches courtes devant les oreilles. La façon dont la main de la Vierge tenant la tête du Christ réunit les mèches, est particulière­ment remarquable. L'effort pour fidèlement représenter la réalité se joint à la tendance d'une souplesse décorative. Les doigts de la main tenant la tête qui réunissent les cheveaux sont ouverts. Le modelé de la métacarpe s'aplatit il ne reste que la manchette de la robe de la Vierge. 2 Les quatre doigts visibles por­tent des enfoncements fins sur les premières phalanges. Les ongles, étant donné qu'il s'agit d'un modèle en terre cuite, ne sont pas soigneusement exécutés. Le contemplant de tout aspect, de face (fig. 34) ou par son noble profil (fig. 31) le visage émane une beauté saissante. L'intelligence est fortement accentuée par le front haut au-dessus duquel les mèches souples, désordonnées, mouve­mentées de la chevelure rejetée en arrière servent à souligner davantage les formes verticales du visage mince (fig. 32). Bien qu'elle ne soit qu'un fragment, la tête du Christ mort est un objet d'art important. L'ancienne Pietà en terre cuite de grandeur presque naturelle n'apparaît aujourd'hui que dans notre imagination reconstituante, mais la tête de Christ conservée nous atteste que le groupe devait être exécuté par un artiste important. 1 No d'inv. de la statue: 66,4. Hauteur 23 et 25 cm. 2 La main a été primitivement fixée d'une cheville.

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