Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 54. (Budapest, 1980)
SZMODIS-ESZLÁRY, ÉVA: Tete de Christ Renaissance française
30. Germain Pilon: La mise au tombeau. Paris, Louvre Nous devons attirer l'attention au fait que la tête de Christ conservée porte elle-même des traces de dommages brutaux. 3 La séparation brutale de la tête et du corps, la mutilation du nez, les lignes de brisure — surtout celle qui sépare le visage de la partie postérieure du crâne et qui doit être la conséquence d'un coup donné sur le sommet de la tête — tout cela témoigne qu'il s'agit d'une destruction intentionnelle étant de toute vraisemblance en rapport avec des événements de guerre. Les additions en plâtre sur la partie inférieure du cou démontrent que la tête de Christ, belle toute seule aussi, devait tomber après un certain temps, dans la possession d'un collectionneur qui l'a fait compléter. Même lors de son entrée au musée, les cheveux ont été souillés de terre et de sable venant du sol, ce qui témoigne de la vie orageuse de l'objet d'art. Les restes de feldspath et de terre se fossilisant qu'on voit sur la partie inférieure de la barbe, au-dessous du menton, attestent qu'il était, pendant longtemps, enterré ou au moins en contact avec le sol. La tête en terre cuite porte sur le front et le cou, des traces d'une couche de fond blanche à la craie et de peinture, il est bien probable que l'ancienne statue entière était peinte. L'objet est arrivé au Musée des Beaux-Arts de Szentendre (comitat Pest) où il était en propriété privée, 4 sur sa provenance antérieure le vendeur ne put donner aucune information. Dans la première inscription d'inventaire, en 1966, Mme Yolande Balogh l'attribue hypothétiquement à l'un des maîtres italiens et le date du 17 e siècle. Dans son catalogue fondamental de la collection 3 Irène Vozil et Géza Hatalay, restaurateurs du Musée des Beaux-Arts avaient la bonté d'examiner soigneusement l'état de la statue. 4 La statue fut vendue au Musée par Mme Varró domiciliée à Szentendre (comitat Pest).