Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 53. (Budapest, 1979)

MÓRÉ, NICOLAS: Résumé de la restauration du tableau „Violante" de Giovanni Cariani

état que le nôtre, j'en ai été déçu, parce qu'il est monochrome, peint de façon de dessin, c'est à dire de moins bonne qualité. Il doit être également une copie. Il est peut-être possible de dire aussi qu'il s'agit d'une copie d'une autre copie si nous considérons la facture rigide et la différence arbitraire des détails (des bijoux). D'après les trois variantes, y compris la gravure de J. van Troyen aussi/' nous pouvons constater que la balustrade représentée devant la femme, de même que l'arrière-plan sont beaucoup plus hauts que dans notre tableau. Quant à la largeur il y a moins de différence. Tout ce nous invite à supposer que notre variante fut raccourcie, eh bas et en haut, lors d'une opération an­térieure. Avant d'évoquer la restauration de notre „Violante", je voudrais rappeler le portrait de femme conservé à Kunsthistorisches Museum de Vienne qu'on attribue, sous certaines réserves, à G. Cariani (Bildnis einer Dame in gestreif­tem Kleid), 5 qui vient également de la collection de Leopold Guillaume. L'oeuvre fut auparavant attribuée à Palma Vecchio. 0 Elle nous est de première importance, parce que sa facture présente une étroite affinité avec notre tableau. Bien qu'elle soit plus grande (elle mesure 96x77 cm), mais sa toile est tissée de même façon. (La „Violante" mesure aujourd'hui 64,5x60 cm.) L'analyse des usures de la surface est cependant beaucoup plus importante. Notre tableau est le mieux endommagé, sans compter les grands manques continus, sur les noeuds de la toile, en forme de menus manques de couche en points. Ces points, fort nombreux surtout sur les couleurs du corps (fig. 64) couvrent la surface entière, laissant se dessiner la texture de la toile et semblent couvrir la surface d'un filet. Dans la connaissance de cet endommagement caractéristi­que de notre tableau, j'ai constaté à mon étonnement (1971) que le tableau de Vienne présente le même phénomène d'endommagement, moins grave d'ailleurs. L'analogie du lacis de points me permet de constater qu'il s'agit de la même structure de couches et d'une intervention semblable ou tout à fait analogue quant à la date et l'espace. La question est de grande importance, étant le problème central de la restauration de la „Violante". Pareillement à l'histoire mouvementée du tableau, mon travail aussi a été accompagné de beaucoup de complications. Il faudrait peut-être également mentionner que les données y relatives remontent à une époque d'avant 12 ans, au mois de mars de 1966 lorsque j'ai photographié et radiographié le tableau désigné à être restitué. La même année nous avons conservé le tableau, nous l'avons fixé sur une nouvelle toile et sur un nouveau châssis. En 1967 j'ai accompli le nettoyage et le complètement des manques de la surface. Puis, à cause d'autres travaux importants, je devais m'arrêter de continuer la restau­ration du tableau jusqu'à 1971 lorsque je pouvais le reprendre pour commencer la restitution esthétique, de nouveau interrompue par nécessité, mais continuée, à différentes reprises, en 1972, où au mois de décembre je pouvais passer à ma documentation la description de l'achèvement du travail. Avant mon intervention, de toute vraisemblance vers les années 40, les parties supérieure et centrale du tableau furent déjà soumises au nettoyage d'épreuve (fig. 62) qui découvrit quelques détails et la couleur primitive de 4 Garas, K. : op. cit. (Giorgione . . .) 65, fig. 48. 5 Verzeichnis der Gemälde. Vienne, 1973. 38, fig. 8. 6 Katalog der Gemäldegalerie. Vienne, 1965. I. 90.

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