Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 53. (Budapest, 1979)
SZILÁGYI, JEAN GEORGES: ??ATYP
moins en partie sur la maquette même qui lui servit de base; 10 le bâton à modeler ne jouant ainsi qu'un petit rôle dans le modelage des pièces tirées du moule, tout au moins dans le cas des objets plus anciens tirés de la maquette primitive. Dans la boudhe il n'y a pas de trou, mais il pouvait être percé dans le vase exécuté; sa présence ou son absence sur les matrices n'aide pas à résoudre la question si les rhyta apuliens servaient de vases à boire ou bien, comme le suggère Hoffmann d'après le fait que la bouche, en général ne comporte pas de trou, 11 ils avaient avant tout une fonction funéraire. 42 La tête de bélier de la matrice présente une étroite affinité avec deux vases du catalogue dressé par Hoffmann: avec l'exemplaire sans décor du British Museum et avec une pièce conservée dans une collection privée de New York. 13 La concordance exacte des détails rend possible que le moule de Budapest et la pièce de Londres remontent à la même maquette, le rhyton de New York est, même d'après sa photo, d'exécution plus détaillée, mais il existe un lien incontestable dans le §tyle des deux têtes de bélier. Dans le texte de son catalogue, Hoffmann les range dans le groupe ancien des rhyta tarentins, et bien qu'il soit problématique la distinction chronologique entre son groupe ancien et son groupe tardif nommé principal, 14 il est sûr que la série D des rhyta en forme de tête de bélier où s'insèrent les deux rhyta ci-mentionnés et la matrice de Budapest, remonte à la grande période de la fabrication en masse des rhyta apuliens, c'est-à-dire à la deuxième moitié du IV e siècle. Après l'analyse minutieuse des traits archaïsants de la série, Hoffmann attire l'attention sur le caractère mouvementé, nommé par lui „impressionniste" du modelage de la chevelure des têtes de bélier de Londres et de New York. 15 Le vase de Londres et celui de New York présentent deux types différents du rhyton; sur la pièce de Londres la tète animalière est munie du col en entonnoir habituel, celle de New York a la forme à pied appréciée en Attique, mais très rarement imitée dans la céramique apulienne. 16 Cette différence n'empêchait pas en même temps, comme nous connaissons la technique de la fabrication des rhyta, que les têtes animalières de ces deux vases fussent tirées du même moule. Hoffmann a essayé également de classer les rhyta non seulement d'après les mains de peintre de vase, mais d'après les mains de coroplathe modeleur des maquettes des têtes animalières aussi. Parmi les modeleurs des têtes 10 V. la seule maquette de rhyton connue de Tarente: Hoffmann, H.: A JA 64 (I960) p. 276—278 et pl. 77 (dans son livre p. 60 et pl. 41, fig. 3—6). »1 Hoffmann: p. 111. 12 Schmidt (op. cit. p. 397) et O 1 i v e r, A. (Erasmus 19, 1967, p. 730) ne rejettent pas l'idée, mais Phillips (op. cit. p. 187) soulève de doutes justes contre la conception. L'interprétation dionysiaque des têtes animalières des rhyta et des scènes à figures rouges décorant le col des vases dont Hoffmann se sert pour justifier leur destination sépulcrale est encore plus problématique. 13 Hoffmann : no 149 et pl. 55, fig. 3; n° 156 et pl. 17, fig. 3—4; cf. p. 34. Je n'ai vu aucune de ces pièces. 14 C'est lui-même qui attira l'attention sur les interférences des deux groupes (p. 106); sur la difficulté de la séparation v. ci-dessous la note 18. Cf. encore Verh o o g e n, V.: Rev. Belge de Philol. 45 (1967) p. 1022. 15 Hoffmann: p. 34. 10 Le catalogue de Hoffmann comprend encore trois rhyta à pied: les n os 359 et 518 sont sûrement originaux, tandis que le n° 430 est un pastiche moderne.