Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 53. (Budapest, 1979)

BALOGH, YOLANDE: Questions de la peinture murale de la Renaissance tardive en Transylvanie

gées à Brassó (Brasov) dans la Tuchmacherlaube des fresques représentant des scènes au sujet antique, 5 mais dans la suite elles périrent. Les façades des maisons urbaines furent parfois également peintes. Kolozsvár (Cluj-Napoca) et Szeben (Sibiu) 6 en furent surtout connues (1574), mais cela se rencontrait ailleurs aussi. L'hôtel de ville de Kolozsvár, reconstruit en 1651, était décoré à sa façade d'une série continue de fresques allégoriques 7 commentées par des inscriptions peintes. Des renseignements nous ont été donnés sur les peintures murales des maisons campagnardes de la noblesse par les scènes de chasse de la maison des Cserei à Csikrákos, 8 et nous en p^sédons encore aujourd'hui un témoignage dans la peinture à fleurs de la voûte de la maison Sera à Zalán, découverte récemment. 0 Les sujets énumérés correspondent aux sujets bien connus, généralement répandus dans la peinture murale européenne. Les seules exceptions sont les deux maisons du pays des Sicules, avec leurs peintures de caractère local. Parmi les renseignements concernant les peintres nous citons quelques uns d'importance. En 1569, le prince transylvain János Zsigmond accorda à son peintre Georgius Schucze (Schutze) Pomeranus, une lettre de privilège 10 pour protéger ses oeuvres et défendre de les copier tant en peinture qu'en gravure sur cuivre ou à l'eau forte (picturas et imagines, quas ipse Georgius Schucze proprio sua marte industria et artificio excogitare et excogitare recidere, excitas depingere et excudere voleret ...). C'est un important et rare exemple d'une date si précoce de la protection des droits d'auteur. Nous possédons des renseignements authentiques et directs, dûs à leurs lettres de noblesse, sur deux peintres illustres de l'époque Bethlen—Rákóczy, János Mezőbándi Egerházi 11 (1631) et István Nagybányai Csengeri Képiró 12 (1632). Elles offrent un témoignage à la fois du travail de ces artistes, des tâches qui leur étaient confiées, et de la protection que les princes accordaient aux arts, ainsi que du grand estime porté à ces maîtres éminents. 5 T r e i b e r, G.: Tuchmacher-Laube in Kronstadt. Siebenbürgisch-Sächsischer Hauskalender. Jahrbuch. Munich, 1967. 87—89. u Cernovodeanu, P. : Cälätoria lui Pierre Lescalopier. Studi si materiale de istoria medie. IV. 1960. 447—448. 7 Jakab, E. : Kolozsvár története (Histoire de Kolozsvár). II. Budapest, 1888. 8 Vámszer, G.: A csikrákosi Cserei kúria falkép maradványai (Les restes des peintures murales de la maison des Cserei à Csikrákos), in Művészettörténeti Érte­sítő 1960. Nouvelle édition: Vámszer, G.: Életforma és anyagi műveltség (Mode de vie et culture matérielle). Bucarest, 1977. 231—239. 0 Kónya, A.: A zaláni reneszánsz boltozat és falfestmény (La voûte et la pein­ture murale renaissance à Zalán). Dans le revue Aluta. Sepsiszentgyörgy — Sf. Gheor­ghe (Rumanie), 1969. 309—312. 10 Kolozsvár — Cluj-Napoca, Archives de l'Académie (auparavant Archives du Musée Transylvain), Kemény, József comte: Appendix diplomatarii Transilvanici. D. t. 11. 94.3. Je connais le texte complet du document dans la copie de Lajos Kele­men qui a écrit à plusieurs reprises sur ce peintre (Művészet. 1907. 348; Művészet 1912. 75. — Nouvelles éditions: Kelemen, Lajos: Művészettörténeti tanulmányok. Bu­carest, 1977. 131—132) sans pourtant publier le texte du document. 11 Kelemen, L. : Művészettörténeti tanulmányok (Etudes dans l'histoire de l'art). Bucarest, 1977. 48—49. 12 Kelemen, L. : Egy 300 éves erdélyi magyar festőművészeti emlék (Un docu­ment de 300 ans de la peinture hongroise en Transylvanie), in Pásztortűz. Kolozsvár — Cluj 1927. 178—180; Nouvelle édition: Kelemen, L.: op. cit. 1977. 134—140; Szász, C. : Arhivele in sljuba cercetärilor de istoria artei. in Revista Arhivelor. V. 1962. 37.

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