Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 53. (Budapest, 1979)

BALOGH, YOLANDE: Questions de la peinture murale de la Renaissance tardive en Transylvanie

QUESTIONS DE LA PEINTURE MURALE DE LA RENAISSANCE TARDIVE EN TRANSYLVANIE La peinture murale de la Renaissance tardive est un domaine dans l'art transylvain difficilement accessible malgré les abondantes données qui té­moignent de son épanouissement. Des mémoires, inventaires, notes historiques parlent souvent de la décoration picturale des salles des palais, et les livres de compte et autres documents ont gardé les noms des peintres tant du pays qu'étrangers. Les sources écrites renseignent en premier lieu sur le sujet des séries de fresques, vu que c'est tout d'abord le thème des peintures qui saisit le specta­teur aussi bien que ceux qui écrivirent les notes. Concernant le palais princier de Gyulafehérvár (aujourd'hui Alba Julia — Roumanie), c'est István Szamos­közy qui avait noté 1 que le prince János Zsigmond (Jean Sigismund) fit décorer les murs des salles de vues de villes, de scènes de bataille et d'emblèmes (années 1560). Des scènes allégoriques et historiques décoraient la grande salle du château-fort à Fogaras de Boldizsár Báthory 2 (vers 1590—1594). Dans le palais de Gábor Bethlen à Gyulafehérvár il y avait des fresques représentant des scènes de l'Ancien Testament (1618), ainsi que des portraits de souverains, des vues de villes. 3 Une série de portraits de rois et de princes ornait la grande salle du palais princier de Radnôt 4 (années 1650). Dans la salle dite „paradis" du château d'Aranyosmedgyes, l'auteur du présent article put voir encore en 1933 un reste de fresque, détérioré, décoloré, avec une figure féminine allégo­rique et avec des animaux exotiques (vers 1630—1650), ainsi que, au château de Szentbenedek, un fragment de peinture murale représentant une main fouillant dans un coffre aux trésors. Un seul exemplaire de la peinture murale jadis florissante nous est parvenu, c'est la série de portraits en médaillon dans la grande salle à l'étage du château-fort de Vajdahunyad (Hunedoara). Dans les sources écrites on trouve des références aux peintures murales des maisons urbaines aussi. Avant la deuxième guerre mondiale furent déga­1 Szamosközy István történeti maradványai (Les legs historiques d'István Sza­mosközy). I. Budapest, 1876. 112. 2 Rapport de l'ambassadeur de Venise, Pietro Thomasi. (Veress, E. : Zalánke­ményi Kakas István. Budapest, 1905. 73.) 3 Sur les peintures murales de Gyulafehérvár, les informations les plus directes sont données par les inscriptions en vers de Martinus Opitz (1622—1623). (Hermann, A.: Opitz Márton Erdélyben (Márton Opitz en Transylvanie), Budapest, 1876.) Dans la préface à son oeuvre (traduction de Curtius, Debrecen, 1619), Pál Háporthoni Forró mentionne aussi d'autres fresques dans le palais de Gyulafehérvár qui représentent des empereurs, rois et princes et des vues de villes. 4 Evlia Cselebi magyarországi utazásai (Les voyages en Hongrie d'Evlia Tché­lébi). I. Budapest, 1904. 101.

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