Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 52. (Budapest, 1979)
SZIGETHI, AGNES: Quelques contributions a l'art d'Artemisia Gentileschi
35. Détail du dos du cadre du tableau Jaël et Sisera profondément endormi et accablé de fatigue; et il mourut." 23 Face aux oeuvres de l'époque, à effet robuste, la manière picturale est ici moins vigoureuse et contrastée, elle est plus tendre et subtile, dans un certain sens d'un ton plus féminin". Comparé avec les Judith d'Artemisia, le comportement de Jaël est marqué ici plutôt par un calme indifférent, et ce n'est que le caractère de l'acte qui y ajoute quelqu'élément d'horreur, appelé par Longhi „impassibilita ferina" et par Gregori „vena sadica". 24 Il y a une grande différence dans l'éclairage du premier plan et du fond, mais la lumière se répand sur les surfaces saillantes non pas dans des contrastes marquées, mais avec de fines transitions. Devant le fond brun foncé on voit le vif éclat des bleus et des rouges du costume de Sisera et les jaunes et blancs de la robe de Jaël. Selon l'inscription du tableau de Budapest l'artiste utilisa ce style plus tendre vers 1620, qui rattache ce tableau, probablement dans le temps aussi, à la Madone de Pitti, 25 à la composition au sujet identique à l'Escorial, composition paraissant insolite dans l'oeuvre d'Artemisia quant au rapport de l'espace et de la figure, 26 et aussi de la Cléopatre de Gênes. 27 Il paraît que dans l'oeuvre d'Artemisia un trait plus fondamental est le modelage robuste, le ton plus vigoureux, qui marque les oeuvres représentatives aussi bien précoces que tardives et qui ne cèdent que temporairement la place, vers 1620, à un langage plus souple, ce qui n'est certainement pas sans rapport avec le goût local. 28 Vu que d'avant 1620 nous ne possédons pas d'oeu23 Juges 4, 19—21. 24 Gregori, M. : 70 Pitture e Sculture del '600 e del' 700 fiorentino. Florence, Palazzo Strozzi 1965, p. 9. 25 B o r e a, E. : Caravaggio e Caravaggeschi nelle Gallerie di Firenze, catalogue de cette exposition, 1972, Florence, No 46. ; P é r e z Sanchez, A. E. : Caravaggio e caravaggeschi a Firenze. Arte Illustrata. 1971. 37—38. p. 86, fig. 4. •X pérez Sanchez, A. E.: Caravaggio y el naturalismo espanol. Catalogue d'exposition, Seville, 1973, No 22. 27 Bissell: op. cit. fig. 5. 28 Gregori (op. cit. 9.) considère l'art d'Artemisia comme l'ancêtre de la „vena sadica" de la peinture florentine du XVIie siècle, en ajoutant que ces derniers y „ ... apporteranno ... le attenuazioni ..." Que cette influence ne fut aucunement uni-