Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 52. (Budapest, 1979)

SZIGETHI, AGNES: Quelques contributions a l'art d'Artemisia Gentileschi

vre d'Artemisia dont la datation fût documentée, la chronologie pour cette dé­cennie n'est que spéculative. Les oeuvres que l'on peut situer ainsi ont des dif­férences de style qui témoignent dans le caractère de cet artiste assuré, à per­sonnalité ferme, de tels tournants qui ne s'expliquent que par un grand intérêt témoigné à l'art des contemporains et que par une ouverture aux influences des contemporains. Le langage dramatique de la Décapitation d'Holopherne (Offices) 29 ne doit pas être fort éloigné dans le temps de Jaël et Sisera (Buda­pest) dont l'atmosphère et le langage sont diamétralement opposés. Dans la Ju­dith des Offices on sent l'inspiration venue de Carracciolo, bien que le parallé­lisme soit étrange à voir entre „macello cosi brutale ed efferato" 30 et la Sainte Famille de Battistello à la majesté sévère, 31 et pourtant, c'est la Vierge de ce tableau qui peut être la source d'inspiration pour Artemisia. La donnée pu­bliée par Evelina Borea, 32 selon laquelle Caracciolo reçut en 1618 le payement pour le tableau, identique selon toute probabilité à la Sainte Famille des Offices, pourrait expliquer ce rapprochement. Peut-être Artemisia avait-elle la possi­bilité de voir l'oeuvre de son célèbre collègue napolitain et la beauté vigoureuse de la Madone l'a inspirée dans sa Judith. Les deux nouvelles acquisitions de notre collection fournissent une pré­cieuse contribution à la période de début d'Artemisia et enrichissent nos con­naissances concernant la complexité stylistique des années 1620. La composition Jaël et Sisera, signée et datée, offre un bon point de repère pour la chronologie de son oeuvre. C'est à la fois une curiosité pour l'histoire des collections avec l'ensemble historique du tableau et du cadre, et représente en outre la collec­tion impériale de Vienne qui a joué un rôle important dans la constitution de notre collection, ainsi que l'ancienne collection de tableaux du château de Buda, malheureusement disparue en grande partie. 33 Et peut-être l'espoir n'est-il pas entièrement dénué de fondement que le tableau „Dalila und der schlafende Simson", jadis dans la collection Esterházy, sera encore retrouvé dans ce monde, probablement encore inépuisé, des oeuvres perdues ou supposées perdues. AGNÈS SZIGETHI latérale, mais bien réciproque, est révélé par l'interprétation plus „atténuée" de la peinture signée et datée de Budapest, son style moins contrasté dans les effets de la lumière — pareillement à quelques oeuvres de datation proche, vraisemblablement de la période florentine — et la ressemblance nette des visages féminins avec des figures de Cigoli; parmi les autres, de la composition au sujet analogue publiée par Cantelli, G.: Per Sigismondo Coccapanni „celebre pittore fiorentino nominato il maestro del disegno". Prospettiva 1976 '7. fig. 5—6. Avec cela, la mesure, la simplicité du dessin et les effets polis et doux du clair-obscur du Jael de Budapest évoquent des souvenirs du style de Jacopo da Empoli, de la période de son Susanne de Vienne. De ,,1'acclimatazione con la pittura locale" du style d'Artemisia: Gregori, M.: Su due quadri caravaggeschi a Burghley House. Festschrift Ulrich Middeldorf. Berlin, 1968. 416. 29 Borea: op. cit. No 49. 30 Longhi: op. cit. p. 294. 31 B o r e a: op. cit. No 5. 32 B o r e a: op. cit. p. 11. 3:5 K i 1 é n y i : op. cit. pp. 21—22.

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