Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 52. (Budapest, 1979)

SZIGETHI, AGNES: Quelques contributions a l'art d'Artemisia Gentileschi

QUELQUES CONTRIBUTIONS A L'ART D'ARTEMISIA GENTILESCHI Artemisia Gentileschi — selon Roberto Longhi „l'unica donna in Italia che abbia mai saputo cosa sia pittura, e colore, e impasto, e simili essenzialita"

1 — n'était pas encore représentée dans notre collection d'il y a une dizaine d'années, tout comme nombreux autres suivants du Caravage ayant travaillé dans la première moitié du XVII

e siècle.

2 En phénomène intéressant chez les antiquaires de Budapest, au cours des dernières années apparurent les unes après les autres des oeuvres rattachées à l'art d'Artemisia. Une faible réplique de la Judith du Palais Pitti de Florence, datant probablement du XVIII

e siècle, fut bientôt suivie de deux oeuvres dignes d'une attention plus particulière. Leur achat permit de combler cette lacune de notre collection. Ce sont deux tableaux vendus aux ventes de l'Entreprise des Magasins de Commission, la Salome

3 (fig. 31) en 1970, et Jaël et Sisera'' en 1974 (fig. 33—34). Le Musée des Beaux-Arts acquit les deux tableaux en fort mauvais état, portant les traces d'ancienne restauration vieillie et de graves endommagements encore plus anciens, considérablement repeints, ce qui rendit fort malaisé de porter sur eux un jugement objectif. La restauration récemment achevée

5 rend possible, même nécessaire, de porter un jugement sur ces tableaux, de les publier en tentant de les situer dans l'oeuvre du maître. 1 Longhi, R. : Gentileschi padre e figlia. L'Arte 1916, p. 186. 2 Grâce aux nouvelles acquisitions des dernières années, nos collections se sont considérablement enrichies à cet égard aussi: nous avons acquis une réplique du tableau perdu du Caravage L'arrestation du Christ, publié par Agnes Czobor dans un numéro antérieur du Bulletin — L' „Arrestation du Christ" du Caravage, Bulletin, 1957, No 10. No d'inv. 76.4; la Vocation de Matthieu, oeuvre du disciple de Terbrugghen, publié par Andor Pigler dans Barockthemen (Budapest, 1974, III. fig. 106, No d'inv. 75.12), le tableau est le plus proche, sans en avoir les même qualités, de l'intéressant Repas d'Emma

üs du Kunsthistorisches Museum de Vienne; une oeuvre importante de Caracciolo (M r a v i k, L.: Un dipinto ritrovato del Battisello, Acta Históriáé Artium, 1978, pp. 267—271, No d'inv. 77.2), ainsi qu'un tableau de jeunesse de W. F. Crabeth (S z i g e t h i, A.: Un concert de Wouter Pietersz. Crabeth II. Bulletin, 1978, No 52 No d'inv. 77.9). :l No d'inv. 70.8., huile, sur toile, 834x90,5 cm. No 168 du catalogue de la 22 vente de 1970 de l'Entreprise des Magasins de Commission. En 1902, à l'exposition de la vente de la collection de l'Union des Médecins, il figurait sous le No 222 comme oeuvre du Caravage. C'est Ágnes K. Czobor qui a indentifié l'auteur en la personne d'Artemisia. Je la remercie d'avoir consenti à la publication des tableaux. No d'inv. 75.11. Huile, toile, 92,3x127,5 cm. Vente No 38, de 1974 de l'Entreprise des Magasins de Commission, No du cat. 85. Au dos du cadre des lettres marquées au fer chaud KK et No 1115. 5 La restauration de Salome est le travail d'Anna Bujdosó, celle de Jaël et Sisera de Veronika Ember.