Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 52. (Budapest, 1979)
POGÁNY-BALÁS, EDITH: Remarques sur la source antique du David d'Andrea del Castagno a propos de la gravure d'Antonio Lafreri d'apres les Dioscures de Monte-Cavallo
Gombrich, Moreno, Settis indiquent comme modèle du David d'Andréa del Castagno le Niobide-pédagogue des Offices, qui provient de la collection Médicis de Rome. 8 Cette statue fut complétée vers 1600, la gravure de Perrier (fig. 30) la montre déjà dans cet état, dressée dans le jardin Médicis de Rome. Ce complètement ne suit cependant pas d'une façon organique la structure de la statue et ne montre pas de rapport avec le caractère des Niobide-pédagogue que l'on voit sur les reliefs de sarcophages, sur d'autres reliefs en marbre et sur quelques vases. 9 Le geste n'est nulle part identique avec celui, complété, de Florence, sur la base duquel les chercheurs ont établi des rapports avec le David d'Andréa del Castagno. Sur les sarcophages (fig. 28), il a une attitude complètement différente, il serre l'enfant contre lui, tandis que sur le relief en marbre (fig. 29) il tend sa droite, mais non pas vers le haut, mais avec un geste absolument insignifiant, comme le note déjà Löwy. lü Dans les figures de pédagogue des autres groupes Niobide on ne retrouve pas le geste, formulé avec grand élan, que le complètement avait ajouté au groupe de Florence. Il est certain que chaque personnage de ce groupe exprime des émotions plus véhémentes, rien qu'avec son attitude, que les reliefs dont les modèles étaient les reliefs sous le trône de Zeus à Olympe, mais le geste emphatique du bras du pédagogue ne peut pas être déduit de la tenue du personnage. L'emphase, l'élan du geste ont été pris tant par l'auteur de la peinture que, plus tard, par le sculpteur qui complétait la statue. Sur les reliefs néoattiques et les sarcophages, les personnages, en long manteau, embrassent d'un geste protecteur le petit garçon, parfois ils tiennent à la main un bâton, mais jamais leur geste n'exprime ni l'héroïsme ni un grand effroi. Le geste héroïque, avec le bras élancé vers le haut, que, de mon avis, Castagno reproduit dans son David (fig. 22) d'après les Dioscures de Monte Cavallo, était également le modèle du complètement du pédagogue de Florence. Le pédagogue de Niobide est chaussé des bottes des esclaves, tandis que le David de la peinture (fig. 22) est pied nu, tout comme les Dioscures de MonteCavallo (fig. 21) et le dessin des pieds, de la musculature est également analogue. Pour créer le personnage de David victorieux, le peintre ne s'inspira pas du vieux pédagogue esclave, mais des deux adolescents nus, en marbre, que l'on tenait à l'époque pour des philosophes, incarnations de la vérité nue. Dans 8 Gombrich : op. cit. Pl. 49c, M o r e n o : op. cit. fig. 71, 72 et S e 11 i s : op. cit. 40, 41, représentent, à côté du David d'Andréa del Castagno, le pédagogue de Florence. Pour la manière d'arranger le drapé on peut faire entrer en ligne de compte un torse antique dont le drapé a des analogies avec celui du pédagogue de Florence et qui servit de modèle. Ce cas-là montre donc également l'inspiration puisée dans plusieurs sculptures antiques pour créer une nouvelle figure renaissance. (Cf. : PogányBálás, E. : Római szoborművek hatása reneszánsz nagy mesterek művészetére (Influence de sculptures romaines sur l'art de grands maîtres de la Renaissance. Budapest, 1972. Thèse de candidature.) !i Cook, B. M.: Niobe and her Children. Cambridge 1964; Robert, C. : Die antiken Sarkophagreliefs III, 3. Berlin 1897; Sieveking, J. — Buschor, E. : Niobiden. Münchner Jahrbuch der Bildenden Kunst. I. 1912. Ill —147. 1(1 L ö w y, E. : „Freilich so gut wie völlige Übereinstimmung treffen wir nur (Ergänzungen überall stillschweigend berücksichtigt) bei des „Narkissos" und, mit vertauschter Bewegung der Arme, dem Paidagogos. Nur ist der Arm in der Statue weit passender gegen die Gefahr hin weggestreckt, während er im Relief ziemlich nichtssagende Geste ist." Jahrbuch des deutschen Archäologischen Instituts, Berlin, 1927. p. 98.