Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 52. (Budapest, 1979)
KAPOSY, VÉRONIQUE: Maîtres français suivant la voie du néoclassicisme
(Vienne, Albertina) reprend la scène 5 de l'acte IV de la tragédie 63 où Horace, montrant le cadavre de sa soeur dit: „Ainsi reçoive un châtiment soudain/ Quiconque ose pleurer un ennemi romain!" (fig. 72). Après fut exécutée l'esquisse conservée au Louvre 64 où, dans la dernière scène „Le vieil Horace défend son fils" (acte V, scène 3). Enfin, il a changé son premier projet, décidant qu'il mettra sur le tableau sa propre conception ,,le moment qui a dû précéder le combat où Horace père, rassemblant ses fils dans son foyer domestique, leur fait prêter serment de vaincre ou de mourir". 65 En 1786 Jean-Jacques-François le Barbier l'Aîné (1738—1826) exécuta un dessin sur le combat des Horaces et des Curiaces (Pontoise, Musée Tavet-Delacour), exposé en 1787 au Salon. 66 Le jeune élève de David, Anne-Louis Girodet de Roucy Trioson (1767—1824) exécuta dans la seconde moitié des années 1780 son tableau „La mort de Camille" (Montargis, Musée Girodet). 67 Cette oeuvre, malgré la modification de la composition, révèle qu'elle fut exécutée en connaissance du dessin de David datant de 1781. Ces années-là ce thème était donc connu dans les milieux artistiques, donc pour Fortin aussi. Force nous est de penser qu'il devait avoir vu le dessin de Barbier, et c'est peut-être partant de son Horace en lutte qu'il exécuta le soldat marchant avec le butin de victoire, reproduit de dos, en marchant. D'autant plus devait-il connaître la peinture de Girodet sur le même thème où les personnages féminins de la tragédie de Corneille figurent également. La mimique et les gestes marqués des personnages de Fortin évoquent une scène théâtrale. Il diffère de Girodet dans l'élimination de la vue de ville, de l'arc de triomphe romain, et place ses personnages devant un fond neutre, comme entre des coulisses vides. Tout comme chez David et Girodet, sur le dessin de Fortin les soldats portent sur des perches l'équipement guerrier pris à l'ennemi. Les soldats qui se détournent de cette scène bouleversante, les expressions de condamnation et d'horreur se retrouvent également sur l'oeuvre de Girodet. Camille, tombant de sa blessure, est couchée sur les genoux de sa compagnonne, comme chez Girodet le cadavre de la jeune fille. Il n'est pas impossible cependant non plus que Fortin ait vue le premier dessin de David, exécuté en 1781 (fig. 72). La figure de Horace n'est pas identique, mais là aussi le geste indiquant la femme étendue par terre se répète et sa femme Sabine et son enfant y figurent aussi. Girodet en effet, n'emprunta pas ces motifs à David. On découvre encore des corrélations avec une feuille d'étude de David (Louvre) représentant trois figures féminines, dont celle du milieu s'écroule par 03 Cal vet, A.: Unpublished Studies for „The Oath of the Horath" by JacquesLouis David. Master Drawings VI. (1968), No 1. 37—, Plate 23. 04 C a 1 v e t, A. : op. cit. Plate 22. 65 Peron, A. : Examen du tableau du Serment des Horaces peint par David suivi d'une notice historique du tableau lus à la Société des Beaux-Arts. Paris, s. d. 29; Wind, E. : The Sources of David's Horaces. Journal of the Warburg and Courtauld Institutes. 1940—41. 124—138.; H a z 1 e h u r s t, H. F.: The Artistic Evolution of David' Oath. Art Bulletin, XLII (1960). 59—63. 00 S é r u 11 a z, A. — L a c a m b r e, J. — Vilain, J. : op. cit. No 89 (A. S é r u 1 laz,). Un dessin sur le même sujet du sculpteur, E. P. A. Gois figura en 1900 à la vente Marquis de Chennevières, sous le No 211. Benabid, S.: Les Gois, Artistes Parisiens (1731—1836). Diss. Paris, 1972. No 36. e7 R o s e n b 1 u m, R. : op. cit. 67—68, Fig. 68.