Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 51. (Budapest, 1978)

SZIGETHI, AGNES: Un tableau inédit de Wouter Crabeth

en France, «en Italie et à Rome», ce qui suppose qu'il visita d'autres villes italiennes aussi. Parmi ses oeuvres il mentionne le tableau d'autel à la chapelle Walwis de Gouda et le portrait de groupe de la société de tir Harmen Herbe­ris 14 où l'on voit son autoportrait aussi, comme membre de la société. Crabeth devait arriver en Italie vers 1615. Dans cette deuxième décennie du XVII e siècle, parmi les artistes de Rome, nombreux et plus internationaux que jamais, il y avait particulièrement beaucoup de Néerlandais et de Français, et ces derniers commencèrent à jouer un rôle dirigeant dans le développement de la tradition du Caravage précisément à cette époque-là. Crabeth appartenait à la communauté populeuse d'artistes nordiques qui s'agitaient aux alentours de la Via Margutta, de la Via del Babuino et de la Piazza di Spagna — « Molti Francezi e Fiamminghi che vanno e vengono non li si puo dar regola » selon la remarque un peu acre de Mancini 15 . Dans les registres ecclésiastiques on rencontre de temps à autre son nom; Selon les Libri Status Animarum de San Lorenzo in Lucina, « Gualtiero Rabet », « Gualtiero Grabeth pictore » habi­tait en 1619 à la Via délia Croce, en 1621 et 1622 à la Via dei Pontefici et en 1625 à la Via Ferretina. 16 Bien que nous ne sachions rien sur ses rapports per­sonnels avec les grands amateurs d'art de son époque, et que nous ne possé­dions pas de données sur la présence de ses oeuvres dans quelque importante collection, il paraît que Crabeth ne disparût pas dans la masse anonyme des peintres nordiques, vivant à Rome. En 1623, il était un des fondateurs du Bent avec ses compatriotes, disciples du Caravage, Dirck van Baburen et Paulus Bor qu'il devait donc bien connaître. Le dessin conservé à Rotterdam, fait d'après les membres du Bent, comprend aussi le portrait de « Wouter van der Gouw, alias Almának ». 17 Dans ce groupe on voit entre autres le peintre fort peu connu Tyman Craft, qui avait des relations étroites avec David de Haen. 18 Être mem­bre du Schildersbent suppose déjà des liens bien étendus avec les peintres né­erlandais, et d'autres nationalités, vivant à Rome, mais l'élément qui renvoie à des relations avec David de Haen présente un intérêt particulier à cause de la parenté de style qui existe dans leurs oeuvres, et qui fut mentionnée par Slatkes 19 à propos de la Mise au tombeau de Haen et de l'Incrédulité de saint Thomas de Crabeth. De Haen et Baburen pouvaient à la fois le mettre en rap­port avec le cercle des peintres français patronnés par Vincenzo Giustiniani, bien que Valentin et Renieri aient soutenu des rapports assez étroits avec les Néerlandais pour ne pas avoir besoin d'intermédiaire spécial. Selon l'enseigne­ment du tableau de Budapest, l'art des Français contemporains avait exercé une proforde influence sur Crabeth. Ce n'est pas une parenté de style, car le caractère plutôt épique de Crabeth, moyennement doué, est loin de la tension dramatique de Valentin, de ses effets d'ombre vibrants et agités, mais l'analo­14 Au musée de Gouda: Catalogue van het Stedelijk Museum te Gouda. Gouda, 1885. p. 49. 15 Mancini, G.: Considerazioni sulla pittura. A. Marucchi et L. Salerno édi­teurs. iRome 1966-^57. I. p. 97. 16 Hoogewerff, G. J.: Nederlandsche Künstenaars te Rome 1600—1725. Uit­reksels uit de Parochiale Archieven. Medeelingen de Nederlandsche Historisches Institut te Rome. 1939/IX, pp. 99, 103, 104, 107. 17 Hoogewerff, G. J.: De Bent vuegels. La Haye, 1952. p. 48. 18 Hoogewerff: 1952. p. 48. 19 Slatkes, L. J.: Dirck van BaJburen. Utrecht, 1965. p. 40 note 51.

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