Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 50. (Budapest, 1978)

EMBER, ILDIKÓ: Un paysage de Jacques Foucquier au Musée de Beaux-Arts

Les récentes recherches nous poussent à consacrer plus d'attention au séjour de Foucquier à Bruxelles qui se situe entre la période, précoce et féconde, à Anvers (où il fut reçu maître en 1614) et celle d'Heidelberg 25 commençant en 1618. A. Laes 2,i connaît bien la donnée selon laquelle notre maître devint en 1616 membre de la corporation des peintres de Bruxelles,­7 mais il émet des doutes en ce qui concerne son séjour prolongé dans cette ville et le fait qu'Ignace van der Stock ait été son élève. P. Saintenoy 28 et, plus récemment, M. de Maeyer­!l ont publié des données qui attestent que, pendant un certain temps, Foucquier était au service de la cour de Bruxelles et c'est de là qu'il partit, avant 1619, pour un bref séjour à Heidelberg, et en 1621 pour Paris où il s'établit définitivement. Les oeuvres de Foucquier démontrent l'importance de cette période bruxelloise. Ce n'est pas par hasard qu'un si bon connaisseur de son style comme W. Stechow voit en lui le précurseur des paysagistes bruxel­lois ultérieurs tels que Jacques d'Arthois et Lodewijk de Vadder. 30 A Bruxelles, son influence s'était fait sentir directement dans les oeuvres d'Ignace van der Stock qui exécuta des gravures d'après les tableaux du maître et qui, dans ses peintures aussi, se tenait fidèlement au style de celui-ci. Mais d'autres oeuvres de Foucquier pouvaient également influencer l'évolution des paysagistes bruxellois, des oeuvres comme Paysage forestier avec cavalier (fig. 59) 31 dont l'attribution est due à Ludwig Burchardt, ou comme le Paysage (fig. 60) con­servé à Grenoble et attribué depuis longtemps à Foucquier. 32 Le tableau conservé à Budapest s'adapte, de ce point de vue aussi, à l'oeuvre de Foucquier, avec sa décorativité pure et naturelle à laquelle reste étranger le penchant des peintres d'Anvers au fantastique et au dramatisme. Au lieu d'une atmosphère mystique, le tableau est imbu d'intimité, et fait déjà sentir que son auteur était ouvert pour accueillir l'influence du paysage classique de la peinture française. ILDIKÓ EMBER 25 Sur les commandes venues de Heidelberg, sur le destin des tableaux exécutés pour le château, voir Fétis, E. : op. cit. 584. Les dernières recherches modifient dans une certaine mesure ses conceptions. Voir la note No 29. 20 La es, A.: Le paysage flamand. Notes-remarques-réflexions. Miscellanea Leo van Puyvelde. Bruxelles, 1949. 166—185. — Ciaessens, P. E.: Deux points à éclaircir dans la vie du peintre flamand Jacques Foucquier. L'Intermédiaire des gé­néalogistes. Bruxelles, nov. 1965. 305—307. 27 P i n c h a r t, A. : La corporation des peintres de Bruxelles. Messager des scien­ces historiques. 1877. 309. 28 S a i n t e n o y, P. : Les arts et les artistes à la cour de Bruxelles. Bruxelles, 1935. 119—'120. 122. — Le 25 mai 1667 les deux paysages de Foucquier qui décoraient le château de Tervuren furent transportés au palais à cause de la guerre. 29 Maeyer, M. de: Albrecht en Isabelle en de schilderkunst. 1955. 168—170.345. 461. — Le 15 juin 1619, Foucquier toucha 600 livres pour les deux paysages livrés en mars. En 1698 les deux tableaux furent de nouveau retransportés de Bruxelles à Ter­vuren où ils figuraient encore dans l'inventaire de 1701. — Vu que lors du paiement le lieu de séjour du peintre ne fut pas indiqué, ce qui était de coutume dans le cas d'un travail fait par un étranger, il est probable qu'à l'été 1619 Foucquier se trouvât à Bruxelles. Cf. 169. note 9. Par conséquent il a dû exécuter la commande venue de Heidelberg entre 1616 et 1619. Cf. 170. :î0 Op. cit. 1948. 422. 31 Toile, 145 x 214 cm. Berlin, Galerie R. Schmidt, 1929. — Pour la photo je pré­sente mes remerciements au Centrum d'Anvers. 32 Grenoble, Musée des Beaux-Arts. No d'inv.: 77. Toile, 92x 126 cm. Catalogue, 1878. 65—66. No 105. — Pour la photo je présente mes remerciements au musée de Grenoble.

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