Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 50. (Budapest, 1978)

EMBER, ILDIKÓ: Un paysage de Jacques Foucquier au Musée de Beaux-Arts

De toute façon, nous devons dater le tableau de Budapest des années d'après 1622 (date du tableau de Cologne), quand il vivait déjà en France. Si pourtant, partant des dessins, 16 nous supposons dans l'art de Foucquier un style tardif plus classicisant, il ne devait pas être exécuté plus tard qu'en 1630. Cette datation est appuyée par la confrontation avec des tableaux signés, datant des années 1610, car elle permet d'observer dans la touche certaines par­ticularités qui sont encore présentes sur le tableau de Budapest. Ainsi par exemple, dans le paysage intitulé Vallée de rivière (fig. 58), datant de 1617 et se trouvant à Londres, 17 larmanière dont le feuillage largement étalé du chêne est peint, le velouté de son tronc sous la lumière qui vient du cotée, le contraste entre le sol mou, friable du chemin et la matière massive du mont lointain, ou la ligne que décrit, dans le coin droit, la branche desséchée, tous sont des détails qui se retrouvent, dans une formule neuve, sur le paysage forestier de Budapest. D'un autre côté, ce petit tableau de Londres, avec la vallée aux sinuosités capricieuses, indique une étape dans l'art du paysage où, du panorama, le peintre se tourne vers la reproduction d'un intérieur de forêt intime. Tandis que les tableaux de Cambridge' 8 , exécuté à la même époque, et de Nantes 10 datant de 1620, trahis­sent clairement l'influence de Joos de Momper, ici, les personnages placés au pre­mier plan révèlent l'étude des oeuvres de Jan Brueghel. Nombreaux tableux de petites dimensions, signés ou attribués récemment à Foucquier, attestent l'influence directe de l'atelier de Brueghel.­0 Il n'est pourtant pas besoin de supposer des contacts personnels pour expliquer l'influence de Momper, comme Foucquier n'a pas été élève de Coninxloo ou de Paul Bril non plus, peintres dont il a pourtant suivi plus tard les conceptions de paysagiste. Ces exemples étaient de toute façon présents, et il y puisait dans la mesure nécessaire, d'une part pour aider à trouver son propre style et de l'autre pour satisfaire aux exigences des clients. 21 1(5 Voir les dessins conservés à Hannover, Paris et Hambourg. Repr. : Stechow, W.: op. cit. 1948 fig. 8—10 et 13. 17 Londres, E. Slatter, 1958. No 15. Bois, 33 x 43,2 cm. Signé: I Fouquier 1617. — Je présente mes remerciements pour la photo au Centrum d'Anvers. — Un paysage signé, daté de 1612, en propriété particulière à Munich, est d'une date antérieure, mais sa composition annonce encore davantage la manière future; repr. en B e r n t, W.: Die niederländische Maler des 17. Jahrhunderts. Munich, 1947. I. No 285. 18 Paysage d'hiver. Bois, 45 x 57 cm. Signé: I Fouquier F. 1617. Cambridge, Fritz­william Museum, Catalogue of Paintings 1960. I. No 32. pl. 49, 24. ,!) Vallée de rivière. Toile, 118 x 199 cm. Signé en bas, à gauche: I Fouquier F. A° 1620 31 Juli. — Des collections royales de France. La description voir: B a i 11 y, N.: L 'inventaire général de tableaux du roy. Edité par F. Engerand. Paris, 1899. 265. — Exp.: Paris, 1977—'78. ,,Le siècle de Rubens", Cat. N° 48. Dans la collection il y avait cinq autres oeuvres de Foucquier. En 1753, on lit dans le „Dictionnaire portatif des Beaux-Arts" de Lacombe: „Le roy possède plusieurs de ses tableaux..., Voir: Gazier, A.: Ph. et J. B. de Champaigne. (Artistes Célèbres) Paris, 1893 P. 7. Note 1. 2,1 Voir la note No 14. — Tableau signé au Musée des Beaux-Arts de Gand; Ca­talogue, 1961. No 27: Paysage avec vue d'Avignon. Bois, diam. 38 cm. (Mis en vente le 14 mai 1928: Bruxelles, Galerie Fiévez, No 71 pl. XXVIII, comme Racovier? I.) — A Gand, propriété privée: Paysage avec des cavaliers au repos. Bois, 23x41 cm; exposé: „La peinture dans les collections gantoises", Gand, 1953. No 89. pl. XIV; attribution de P. Eeckhout. — Des oeuvres attribuées récemment à Foucquier et datant de cette période ont figuré aux mises en vente suivantes: Vienne, Dorotheum, le 3 décembre 1963, No 31, et le 13 septembre 1966 No 37, ainsi que Vienne Galerie St. Lu­cas, été 1971, No 5. C'est ce qui explique par exemple que pratiquant le „paysage idéal" classique, transmis par Bril, il pouvait devenir en France rival de Poussin. Cf. Félibien A.: op. cit. 28—29.

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