Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 50. (Budapest, 1978)

EMBER, ILDIKÓ: Un paysage de Jacques Foucquier au Musée de Beaux-Arts

tion entre Brueghel et Poussin, entre Paul Bril et Claude"." P. J. Mariette 12 s'enthousiasme de la merveilleuse fraîcheur et de la manière véridique dont ses paysages forestiers sont peints, et il apprécie tout particulièrement ses dessins. A propos de ses tableaux pourtant, lui aussi évoque un double aspect: ,,11 faut avouer pourtant que s'il a fait d'excellents tableaux où le bon goût de couleur et l'intelligence des lumières sont poussés à un haut degré, il en a peint d'autres où un même verd domine trop, et que s'il a eu bonne manière de toucher les arbres, les touffes en sont aussi quelquefois découpées avec sécheresse." E. Fétis résume tout ce que l'on savait sur Foucquier au milieu du XIX e siècle. Il le classe parmi les meilleurs paysagistes de son époque et ce en se référant à l'opinion des contemporains du peintre. 13 Vu que je ne connais les analogies que d'après des photos, il me semble motivé de confronter le tableau de Budapest à ces opinions des critiques des temps passées. La composition du tableau est impeccable, équilibrée, et de belles proportions dans le sens classique. Les différents plans, la profondeur de l'espace, la réduction des motifs plus éloignés reproduisent avec fidélité la na­ture. La répartition de la lumière est faite avec maîtrise, elle fait bien ressortir les différents détails et fait nettement sentir la perspective. Le feuillage est peint avec une certaine routine, mais on y voit aussi un don d'observation et de synthèse. Les personnages se meuvent avec du naturel et sont bien caractérisés. Dans le coloris, le triple ton traditionnel brun-vert-bleu est remplacé par un vert uni, froid, presque ennuyeux, auquel Mariette fait également allusion, mais dont la monotonie est atténuée par le jaune chaud de la lumière qui entre et par le bleu clair du ciel couvert de nuages blancs. — Ce tableau est une oeuvre mûrie, décorative, d'un peintre d'excellente formation qui réunit dans son art plusieurs influences, et qui a la pratique de peindre aussi des toiles de grandes dimensions. L'appréciation donnée par les contemporains convient donc parfaitement à cette oeuvre aussi. Nous ne connaissons pas de tableaux signés de Foucquier de sa période de maturité, d'après 1622, v ' cependant, les gravures faites d'après ses tableaux nous offrent la possibilité d'avoir une idée du style propre à cette période. 1 ' 1 Parmi les gravures, nous trouvons des analogies convaincantes au tableau de Budapest, (fig. 56) La feuille, publiée ici, de la série gravée par J. Morin (Cat. R. Dumesnil No 105) est exécutée d'après une peinture ressemblant fort au tableau en question. L'atmosphère est identique, tout comme les proportions classiques, la composition, les motifs des détails et aussi la reproduction des personnages. 12 Mariette, P. J. : Abecedario II. 255—259. Archives de l'art français. I —VI. Paris 1851—'I860. — Son opinion concernant les dessins est citée par Stechow (op. cit. 424—425). 13 Op. cit.: 590. „Les critiques les plus justement accrédités sont unanimes à lui assigner le premier rang parmi les paysagistes de son temps." Vt Sur la destruction des oeuvres de Foucquier voir: Stechow, W. op. cit. 1948. 422. — T h i é r y, Y.: Le paysage flamand au 17 e siècle. Paris--Bruxelles, 1953 46. — Le tableau signé, conservé à Budapest, que Stechow (op. cit. 1948. 421) avait cité à propos des relations de l'artiste avec J. Brueghel, a malheureusement péri pen­dant la guerre. 15 Sur les, gravuers de Foucquier voir: H o 11 s t e i n, F. W. H. : Dutch and Flemish Etchings, Engravins and Woodcuts 1450—1700. VII. 6. — Catalogues antérieurs: Du­mesnil, R.: Le peintre graveur français. Paris, 1835. 95—98 et NoNo 103—105, 107— 108. — Kellen, Van der: Le peintre graveur hollandais et flamand. Utrecht, s.d. 70. No 8—9.

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