Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 50. (Budapest, 1978)

MRAVIK, LADISLAS: Trois peintures de Paolo da Caylina

L'autel Rossi de Vincenzo Foppa est un des plus importants modèles des compositions Pietà à Brescia et à Milan. En dehors de l'oeuvre conservée à Bu­dapest il a inspiré nombreuses peintures lombardes. 24 Par rapport au chef d'oeuvre de Foppa, notre bannière est complétée de plusieurs personnages qui en diffèrent. Le plus étrange est Saint Jean Baptiste dont la figure est fort rare dans l'iconographie. Dans la partie inférieure, plus endommagée que le reste, un prêtre tient un calice pour y recueillir le sang du Christ. À sa droite et à sa gauche les deux personnages, vêtus de noir et tenant à la main un cierge, sont certainement membres de la confrérie qui avait commandé l'oeuvre. Dans la partie supérieure on voit deux saints non encore identifiés. A Brescia, à l'époque de la Renaissance il n'est point rare de voir les compositions reproduisant la Lamentation complétées de deux saints qui sont ainsi placés plus haut que les autres. On les voit, entre autres, aussi dans les oeuvres de Civerchio, Romanino, Moretto. 25 Il est presque sûr que la peinture vue par Paglia à la Disciplina di San Barnára 20 était fort ressemblante au tableau conservé à Budapest. Paglia en donne une description détaillée: „Segue nella medesima contrada, la Dis­ciplina di S. Barnába, doue si uede une Tauola del Saluatore estinto, con la Vergine piangiete La Maddalena, è di S. Giouanni, figure che esprimono assai dolore. Con l'aggiunta di Sant'Agostino et Barnába, et due meze figure di Disciplini fatti dal naturale. Opera d'antica maniera, ma toccata con uiuacità, 24 II est indispensable d'en énumérer quelques unes, surtout celles auxquelles il y a aura encore des références. Une des premières est probablement la Lamentation d'Ambrogio Borgognone, vers 1500. Budapest, Musée des Beaux Arts, No d'inv. 65. Les liens compositionnels entre cette petite peinture et la Pietà de Berlin ont déjà été établis par Sándor Léderer, et cette constatation fut reprise dans les monographies sur Foppa, voir la bibliographie publiée par Pigler, A. op. cit. 86—87. — Vincenzo Civerchio: Lamentations sur le Christ. Daté de 1504. Brescia, Eglise San Alessandro. Pour plus amples renseignements voir M o r a s s i, A. : op. cit. 61—62. — Giovan Giro­lamo Savoldo: Lamentations sur le Christ. Exécuté vers 1515—20. Auparavant au Kaiser Friedrich Museum, Berlin. Il est intéressant qu' A v e ro 1 do, G. A. : Le scelte pitture di Brescia additate alforestiero. Brescia, 1860. 360, l'attribue à Paolo Zoppo, donc à Caylina, ce qui pourrait prouver indirectement l'existence d'une composition analogue de Caylina. Il est à retenir en outre que cet auteur du XVIII e siècle, qui a un jugement sûr, attribue à notre maître une oeuvre de si grande qualité. Voir encore sur le tableau Boschetto, A.: Giovan Gerolamo Savoldo. Milano, 1963. pl. 19. — Girolamo Romanino: Lamentation sur le Christ. Exécuté vers 1530—1540. Brescia, Pinacoteca Tosio e Martinengo. Voir pour plus amples renseignements P a n a z z a, G.: Mostra di Girolamo Romanino. Brescia, 1965. Cat. 52. (Romanino et son campagnon d'atelier, vers 1540; il souligne les caractéristiques lombardes de la composition.) — Novasconi, A.: I Piazza. Lodi, 1971. 146. (Oeuvre commune de Callisto Piazza et de Romanino, de 1529). A l'origine, cette oeuvre était le tableau d'autel de l'église San Giuseppe à Brescia. Par rapport à l'oeuvre de Foppa, l'ordonnance est symétriquement opposée. — Parmi les exemplaires peu typiques de la composition on peut mentionner encore la Pietà de Lotto à Bergame, La Mise au Tombeau de Gaudenzio Ferrarà la Galerie de Turin, et là-même une oeuvre d'un imitateur de Gaudenzio, datant de la seconde motitié du XVI e siècle. 23 Sur la peinture, citée dans la note précédente, de Civerchio, datant de 1504, il y a Saints Alexandre et Paul; sur la peinture citée de Romanino, Saints Paul et Joseph. Ce complément un peu rigide et imposant une composition allusive se voit aussi sur la Lamentation de Moretto da Brescia, datée de 1554 (New York, Metropolitan Museum ofArt). Les deux personnages sont Nicodème et Joseph d'Arimathie. A l'origine elle se trouvait à la Disciplina di San Giovanni Evangélista à Brescia. Son intérêt est d'avoir été exécutée pour une confrérie. Voir Paglia, F.: op. cit. vol. I. 161—162. ms. 197—'198, et G o m b o s i, G. op. cit. 110. 26 Pa g 1 ia, F. : op. cit. vol. II. 527, ms. 437.

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