Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 50. (Budapest, 1978)

MRAVIK, LADISLAS: Trois peintures de Paolo da Caylina

délia mano di Vincenzo Sotto". Carboni connaissait, lui aussi, ce tableau, 27 bien que, par rapport à Paglia, il le décrive assez brièvement: „La tavola del l'alta­re, la quai rappresenta la B. V. col Reden tore morto, la Maddalena, S. Giovan­ni, S. Agostino e S. Barnába, è di Paolo Zotto". Dans les deux descriptions nous trouvons le mot „tavola", ce qui ne permet pas d'en tirer trop de conc­lusion puisque très souvent les oeuvres peintes sur toiles sont également désignée ainsi. 28 Il en est de même en ce qui concerne l'indication de la technique de l'exécution. Les oeuvres, mentionnées par les guides comme ,,olio", se sont plus d'une fois avérées être des détrempes, ou faites à une tech­nique proche. Ce qui est certain, c'est que les deux saints à San Barnába, con­formément à la description, figurent comme un ajout, un complément, de la même manière que sur les oeuvres qui nous sont parvenues. Sur deux des oeuvres énumérées dans la note No 25, et probablement aussi à San Barnába, celui des saints complémentaires qui se tient près de la tête du Christ, est le patron de l'église ou de l'oratoire. 29 Aussi peut-on risquer d'affirmer la même chose pour l'oeuvre conservée au Musée des Beaux-Arts. L'identification des saints ne soulève pas de difficultés spéciales puisqu'ils se voient sur des pein­tures de l'époque vêtus de la même manière et ayant le même caractère. Les deux tiennent la palme des martyrs, l'un d'eux a une courte barbe, l'autre, un homme plus jeune, au visage rasé, tient un livre sous le bras (fig. 50). Par conséquent, on peut les identifier aux deux patrons de Brescia, Saints Faustin et Jovita. Selon la légende, ces confesseurs subirent le martyre à Brescia, en 120 de n.è. Ils peuvent être reproduits en différents costumes, dont en armure ou autre costume de chevalier, à dos de cheval. On les voit cependant aussi comme ils sont représentés sur la bannière de Budapest. Nous en citons deux exemples bien connus. L'un est l'oeuvre de Vincenzo Foppa, représentant la Vierge en trône, avec Saints Faustin et Jovita (fig. 52), 30 l'autre celle de Mo­retto, datant des alentours de 1520, intitulée ,,Stendardo dell'Orifiamma", 31 où les deux saints tiennent la croix. A présent les deux se trouvent à la galerie de Brescia. Dans les oeuvres de Moretto et de Caylina (à qui nous attribuons la bannière conservée à Budapest), la ressemblance des saints est frappante, on dirait que ce sont des portraits, mais la ressemblance avec l'oeuvre de Foppa ne fait pas de doute non plus. On est donc en droit de supposer que notre toile, qui a souffert tant d'ava­tars, était une bannière exécutée pour un établissement ecclésiastique dédié à Saints Faustin et Jovita. A ce point-là aussi, nous obtenons des renseignements bien précis dans l'oeuvre très fouillée de Paglia qui donne la description sui­27 Carboni, G. B.: op cit. 117 et F f o u 1 k e s — M a i o c c h i: op. cit. 203, 204, 276, 386. 28 Un bon exemple en est fourni par la Pietà déjà citée de Moretto da Brescia au Metropolitan Museum, dont on parle également comme de „tavola". 29 Pour le tableau perdu de San Barnába, on ne peut évidemment pas établir avec certitude lequel des saints occupait telle au telle place. 30 Ffoulkes- Maiocchi: op. cit. 236, 287, 386. (Il y a de l'incertitude en ce qui concerne l'auteur, ils parlent aussi du style proche de Caylina. A l'origine il se trouvait peut-être dans l'oratoire de San Faustino in Riposo, et plus tard à la Ca­mera di Commercio de Brescia). — Witt gen s, F.: op. cit. 104—105 (l'attribue caté­goriquement à Foppa). ;il Gombosi, G.: op. cit. 99. — Panazza, G: op. cit. cat. 87, attire l'attention sur les sources qui mentionnent plusieurs bannières pouvant être identifiées à l'oeuvre de Moretto.

Next

/
Thumbnails
Contents