Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 44. (Budapest, 1975)

GERSZI, THÉRESE: Les attaches de Paulus van Vianen avec l'art allemand

57. Paulus van Vianen: Feuille d'étude avec un rocher. Amsterdam, collection de J. Q. van Regieren Altena. landais autour de 1G00: on ne connaît quelques exemples analogues que parmi les œuvres de Goltzius, de Gheyn et de Bloemaert. A savoir, la conception maniériste de l'art s'efforçant d'exécuter une composition et des formes idéales n'a pas été favorable à la diffusion des études de détails de la nature. En cherchant les an­técédents au XVI e siècle, nous constaterons que Dürer était le seul dans l'œuvre duquel on rencontre de tels dessins dans un plus grand nombre. C'est lui qui était le premier à découvrir que c'est seulement après l'étude des formes de détails qu'on peut représenter de façon convaincante le vrai caractère du paysage. Dans ses études de la nature il a rendu avec une force suggestive le caractère individuel et spécifique des différents détails du paysage, en faisant voir aussi la lumière et l'air qui les entourent. C'est ainsi qu'il est arrivé à faire l'effet de la réalité d'une force élémentaire de ses représentations qu'admiraient ses contemporains aussi bien que ses successeurs. A côté de la conception objective qui se fait valoir dans ses études des détails, on sent la réaction humaine éveillée par la nature: le senti­ment du calme et aussi le plaisir qu'éprouvait l'homme en contemplant la nature. Mais ce ton harmonieux tout subjectif n'est chez lui jamais pathétique, comme par exemple dans les représentations des maîtres danubiens qui — surtout dans leur période de jeunesse — étaient préoccupés en premier lieu d'exprimer l'effet évo­cateur et sentimental éveillé par la nature. Le tempérament artistique de Dürer est apparenté au caractère fondamental des maîtres hollandais. C'est pourquoi Van Vianen était plus fortement attiré par l'art de Dürer que de celui des maîtres danubiens qui, du reste, ont également exercé une influence sur lui. Non comptées ses années d'apprentissage, Paulus van Vianen a passé toute sa vie à l'étranger: de 1596 à 1601 il travailla à Munich au service du prince de Ba-

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