Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 43. (Budapest, 1974)

MOJZER, NICOLAS: La datation de la «Déposition de Croix» du Maître MS

années. 20 Les sources de sa gravure et leur utilisation sont les mêmes que celles du tableau de Torun. Le modèle de la composition de la gravure était le tableau de Rogier van der Weyden, représentant la «Décapitation de Saint Jean-Baptiste» (Berlin, Dahlem). 21 Les trois personnages principaux — Salome, le saint et le bourreau — suivent, avec peu de modification, le grand exemple flamand, mais cette fois la scène est placée dans un entourage de paysage et enrichie d'une autre figure féminine (fig. 44). Le graveur, cependant, les a grandement modernisés: tout en conser­vant fidèlement l'attitude du bourreau — sauf la tête et les bras — l'a transformé d'après deux figures de Dürer: à partir de la taille, y compris la ceinture et l'épéé, il a repris le soldat de gauche de la feuille intitulée «Six gerriers» (B. 88), et de la tête jusqu'à la taille le soldat de droite de la même feuille. 22 A la tête coupée du saint c'est la tête de Saint Joseph endormi de la feuille de Dürer, intitulée «La Vierge à la sauterelle» (B. 44), qui servit de modèle au graveur. L'antécédent immédiat du corps décapité et des plis du manteau est le saint de la feuille de Veit Stoss, intitu­lée «La Décapitation de Saint Jacques» (P. 8), mais en contrepartie (fig. 49). La «mo­dernisation» de la Salome de Bogier fut faite avec l'aide de la feuille de Jacopo de'Barbari, représentant Judith avec la tête de Holopherne (B, l), 23 et c'est là qu'on rencontre pour la première fois la représentation — encore peu parfaite — du pied avançant et des longues draperies qui, dans l'oeuvre gravé de l'artiste, seront suivis dans la figure féminine de l'«Idôlatrie de Salomon» (L. I) 24 et sur les tableaux de chevalet du Maître MS, de la Vierge de la «Visitation». L'autre figure féminine 20 Des 22 gravures du Maître MZ six sont datées de 1500— 1503. Jusqu'à présent au­cun argument ne permet de dater n'importe quelle gravure d'un temps antérieur ou pos­térieur. En accord avec Lehrs, G e i s b e r g, M. : Geschichte der deutsehen ( Jraphik vor Dürer. Berlin, 1939, p. 207— a lui aussi vu dans l'artiste un peintre qui dans les quatre années marquées était un graveur occasionnel. 21 D a v i e s, M. : op. cit., p. 200. - Fried lande r, M. J: Early Netherlandish Paint ing. II, 1967, p. 50, contrairement aux arguments prononcés, M. Davies ne considère le retable pas comme identique avec le retable qui aurait pu être le pendant du retable de Miraflores, et pareillement à Panofsky, il le date comme étant de des années postérieures à 1450. C'est un retable de même sujet que Battista del Agnelli a, en 1476, donné en cadeau comme l'œuvre de Rogier à l'église Saint Jacques de Bruges, et c'est sans doute cette œuvre qu'il mention Dürer, en 1521. 22 Dürer répète lui aussi le geste de la figure précédente — par ex. dans sa gravure sur cuivre représentant Hercule à la croisée des chemins (B. 73), dont la source suit l'un des modèles de Pollaiuolo (P a n o f s k y, E. : op. cit., II, n° 195, p. 28). Le Maître MZ dut connaître le modèle de Poilaiuolo et la second modèle de Dürer, mais il a emprunté son personnage sans aucun doute aux «Six guerriers», avec des formes fortement allongées. Il est de toute façon caractéristique que sur sa gravure Dürer a lui-même utilisé sous une forme vêtue le «nudo» italien et seulement plus tard sous une forme nue. Michael Pacher l'a transformé en soldat vêtu d'une armure: L'arrestation du pape Sixtus (Vienne, Osterr. Gai.). 23 Dans ce cas c'est V o s s , H. : op. cit., 1907, p. 108, qui a signalé l'influence de Ja­copo de'Barbari, sans toutefois se référer à cette figure. La connexion est plus que pro­bable: la gravure italienne a été exécutée presque sûrement avant 1500 (S e r v o 1 i n i, L.: Jacopo de 'Barbari. Padoue, 1944. p. 177 — «années 1490», et H i n d, A. M.: Early Italian Engravings. Londres, 1948. n° 7 (et a peut-être servi d'exemple au Maître MZ en peignant la figure féminine dans l'«Idolâtrie de Salomon» (L. 1). Plus sûre encore que cette connexion est que sur la feuille de la «Vierge avec l'Enfant à la fontaine» (L. 2) non seule­ment en général, mais aussi dans le dessin du bras gauche du personnage principal, c'est le détail analogue de la «Sainte famille» de Jacopo de'Barbari (Pass. 2) qui était l'anima­teur (Cf. Hind,n° 4). 24 V o s s , H. : op. cit., 1907. p. 107 et suiv. À notre avis la constatation de Voss était correcte.

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