Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 42. (Budapest, 1974)

POGÁNY - BALÁS, EDITH: Observations a propos des tetes de guerriers de Léonard de Vinci et du portrait géant en bronze de Constantin

REMARQUES SUR LES TÊTES DE GUERRIERS DE LÉONARD DE VINCI ET LE PORTRAIT COLOSSAL EN BRONZE DE CONSTANTIN Les historiens voient récemment une connexité immédiate entre les oeuvres de Léonard, exécutées à Florence après 1503, et l'art antique de Rome, mais ils signalent en premier lieu les reliefs de sarcophages qui se trouvent à Rome, près de l'escalier de l'église Ara Coeli. Ils démontrent que Léonard a pu connaître ces détails aussi par des dessins. Or, ces faibles dessins de contour, par exemple ceux qui sont compris dans le Codex Escurialensis et le Codex Coburgensis n'ont guère pu modifier sa disposition à l'égard de l'art antique: ce changement ne peut être que le résultat d'une expérience immédiate. 1 Léonard, duquel on a longtemps pensé qu'il n'avait pas étudié les résultats de l'art antique, par ses lignes célèbres: «. . .imitazione délie cose antiehe è più lauda­bile che délie moderne», fournit lui-môme une preuve à ce sujet. Les historiens démontrent que deux types de têtes provenant de sa première période accompagnent son oeuvre jusqu'au bout. C'est encore à sa période verroc­chiesque que remontent les deux types de têtes: une tête d'homme au profil très prononcé, et celle d'un jeune homme d'une beauté classique, donc, à sa période des années 1470, où les historiens considèrent l'influence à Florence de l'art antique comme le moins fort. Bien que l'art antique ait été très apprécié, et qu'il ait servi de modèle aux livres et feuilles de patron, aux monnaies, aux gemmes et aux reliefs, et qu'il ait été utilisé pour des buts décoratifs, il ne possédait plus cette force vivace qu'autrefois. Certains voient dans le modelé des deux types de têtes un caractère grec hellé­nistique, mais non une inspiration antique concrète; ils prétendent (pie la tête dite d'un caractère romain fut exécutée d'après une tête d'empereur, peut-être d'après une monnaie de Galba. L'établissement de l'origine des deux types de têtes a nécessairement conduit, non seulement d'après leur caractère, mais aussi d'après des modèles concrets, à un autre résultat. La première des têtes dites du type de guerrier est celle du Bri­tish Museum de Londres (fig. 27.), qu'on date des alentours de 1470. C'est à cette série qu'appartiennent parmi ses dessins de jeunesse plusieurs feuilles de Windsor: L'empereur portant une couronne de feuillage, les têtes de guerriers de Budapest se rattachant à la Bataille d'Anghiari (fig. 29.) 2 et une tête de guerrier vue de profil, conservée à Windsor (12,599. Fig. 34.), où sur la même feuille ont voit aussi le 'Clark, K.: Leonardo and the Antique. Leonardo's Legacy. An International Symposium, ed. C. I). O. Malley. Berkeley, Los Angeles, 1969, p. 12. 2 Léonard de Vinci: Tête des guerriers. 126 X 186 mm. Budapest, Musée des Beaux­Arts, N° d'inv. 1775, Bibi. : V a y e r, L. : A rajzművészet mesterei (Chefs-d'oeuvres du dessin). Budapest, 1957, p. 20.

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