Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 42. (Budapest, 1974)

POGÁNY - BALÁS, EDITH: Observations a propos des tetes de guerriers de Léonard de Vinci et du portrait géant en bronze de Constantin

26. Le portrait géant en bronze de Constantin. Rome, Palazzo dei Conservatory demi-contour du profil d'un jeune homme. C'est encore dans la série des têtes du guerriers qu'on classe le dessin de Windsor (21,556) datant vers 1510, qui représente un beau profil et qui fut mis en rapport aussi avec les dessins représentant Trivulce. Chez tous ces dessins on insiste sur le caractère antique, celui des portraits d'empe­reurs romains. Les confrontations, les analogies et l'examen poussé des motifs montrent que pour ce type de tête de jeune homme, le modèle inspirateur était là aussi une statue monumentale antique. Ce modèle peut être démontrée dans le portrait de bronze de Constantin (fig. 26.). 3 C'est cette tête qui, depuis Donatello, 4 avait exercé une 3 Le portrait colossal de bronze de Constantin. Rome, Palais des Conservateurs. H e 1 b ig, L: 381, N° 1578. — Au moyen âge il était érigé près du Latrán, avec la main colossale en bronze tenant le globe, ainsi qu'un pied en bronze. Magister Gregoiïus le mentionne dans ses Mirabilia déjà au XII e siècle: «ante palatium domini pape duabus marnions erecte columnis.» Ils se dressaient sur deux colonnes de marbre près de la statue équestre de Marc-Aurèle. C'est ainsi qu'on les voit sur les plus anciens plans de Rome, conservés à la Bibliothèque Sans Marco de Venise, et c'est ainsi que les mentionne Lorenzo Ghiberti dans ses Commentaires et Giovanni Rucellai les décrits de la même façon en 1450. Le portrait était vénéré sans doute comme le symbole de Rome. Lors de son transfert, en 1471, au Capitole, en tant que le don le plus monumental du pape Sixte IV, il fut érigé sous la dernière arcade de l'ancien Palais de Conservateurs sous un portique. La magie de son symbole, et son caractère lui ont assuré une place distinguée parmi les insignes de la juridiction. Il était visible dans le voisinage de la statue de Camille et du Tireur d'épines, et c'est dès ce moment-là qu'il exerçait une forte influence sur les artistes arrivés à Rome. 4 II est notoire que c'est la statue équestre de Marc-Aurèle qui avait servi de modèle au Gattamelata de Donatello. Pour la tête, cependant, ce n'est pas la tête de Marc-Aurèle que Donatello a utilisée, mais la tête de Constantin, érigée alors dans son voisinage, près du Latran — ainsi que leur confrontation permet de démontrer nettement, bien que ce fait n'ait pas encore été signalé.

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