Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 41. (Budapest, 1973)

HARASZTI-TAKÁCS, MARIANNE: Quelques problemes des bodegones de Velasquez

32. Vela/.quez : La fille de cuisine mulâtre. Chicago, Art institute principalement («principally») de tels, nous supposons à bon droit qu'étant cachés, pendant cent ans dans des collections privées d'Angleterre, les tableaux de genre du jeune Velasquez demeuraient inconnus aux historiens. La question se pose donc que savoir si parmi les bodegones figurant dans les anciens inventaires il n'y avait pas une oeuvre authentique qu'on pourrait identi­fier avec ces tableaux. Avant d'entreprendre ce travail nous devons parler de la toile de l'Ermitage de Leningrad, le «Déjeuner» (107 x 101 cm — fig. 17) qui a quitté l'Espagne à la fin du XVIII e siècle, donc encore avant les achats effectués par Bu­chanan. Le tableau fut acquis par Catherine II la Grande, et c'est en 1797 qu'il figure pour la première fois dans son inventaire. Toutefois, on peut présumer que déjà en 1774. il ait été à Saint Pétersbourg, où il fut inventorié comme «Sujet flamand re­présentant une collation». 24 Donc en vue de l'identificat ion il faut prendre en consi­dération aussi cette oeuvre athentique, de même que la toile qui représente une laveuse de vaisselle mulâtre ou demi-sang indienne (fig. 30—32). 25 dont les dimen­sions sont analogues à celles du «Christ chez Marthe et Marie». ­4 «Inconnu, Sujet flamand représentant une collation». Cf. Musée du Palais de l'Ermi­tage sous le règne de Catherine 11. Dans: Revue universelle des Arts, 13, 1861, p. 245, n° 633. Le tableau fut reconnu comme une oeuvre de Velasquez, en 1895, par W. von Bode, lors de sa visite à Saint-Pétersbourg. L'impératrice Catherine II déployait, en 1774, une grande activité de collectionneur; elle a mobilisé ses agents pour lui acquérir plusieurs collections européennes. Ainsi, entre autres elle tâcha d'acheter la collection Calonne (cf. B u c h a n a n, W. : op. cit.. 1. p. 222) et la collection Yitturi à Venise (ibid., p. 320). Aussi les dimensions du tableau inventorié comme «Sujet flamand représentant une colla­tion» conviennent-elles à la série. Les personnages, cependant, ne sont pas des musiciens ambulants, des bergers ou des bouviers, mais, du moins l'un d'eux des soldats, ainsi que le montrent les sabres accrochés au mur et la collerette. C'est M. L. Kagane qui a bien voulu appeler mon attention sur cette annotation de l'inventaire et sur la personne des gens représentés. 25 Réplique de la toile intitulée «Le repas a Emmaüs». 55x104 cm. Chicago, Art Institute. Publié pour la première fois en 1927, par M aye r, A. L.: Das Original der „Küchenmagd" von Velazquez. Der Cicerone, 1927, pp. 563 -564. 3* 35

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