Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 41. (Budapest, 1973)
SZABÓ, NICOLAS: Contribution a la question de la coroplathie béotienne du VIIe siecle av. n. e
naissance, cette opinion ne fut sérieusement attaquée que par Fittschen qui, en dernier lieu, prit position pour sa datation du VI e siècle, bien que ce soit justement de la Béotie qu'il ne put présenter un matériel qui aurait servi de preuve convaincante. 15 La datation traditionnelle de haute époque de la terre cuite d'Athènes repose donc sur sa confrontation avec le bronze géométrique de New York. Il est par contre incontestable que c'est justement dans la composition, dans la façon de mettre face à face les adversaires qu'on observe des différences essentielles entre les deux groupes. Déjà Konstantinon a appelé l'attention sur ce fait sans toutefois en tirer des conclusions de nature chronologique. 1 " Une analogie convaincante de la composition du combat du centaure d'Athènes — vu la position tournée vers le dehors du héros et le motif de son pied avançant — est un petit bronze archaïque grec oriental du British Museum (fig. 7). 17 Cette statuette nous invite à constater qu'entre la statuette de bronze géométrique de New York et le groupe en terrecuite d'Athènes il n'y a qu'une parenté iconographique lointaine, comme par exemple entre les compositions des bronzes géométriques représentant la ronde et les terres cuites archaïques béotiennes de même sujet. 18 Bien entendu, tout cela n'exclue point la possibilité que les pièces géométrisantes de l'«atelier des centaures» conservent en dernier lieu les traditions de l'art géométrique, tout en interdisant de considérer le groupe de centaure au Musée National d'Athènes comme le représentant contemporain en terre cuite d'un type du VIII e siècle av. n. è. Il paraît que nous arrivions au même résultat si nous confrontons les pièces béotiennes qui nous intéressent ici au centaure en terre cuite bien daté du VIII e siècle, trouvé à Athènes dans une tombe de la rue Meidani. Cette terre cuite, bien que dans la façon de combiner le corps humain et le corps animal, soit conforme aux spécimens béotiens, diffère de ceux-ci par les proportions élancées du torse humain et par la technique de la peinture. 19 Naturellement, une seule pièce bien datée ne suffit pas à en tirer des conclusions plus générales, de plus, en principe on pourrait peut-être expliquer la différence par les systèmes de proportion divergeants de l'art géométrique attique et de l'art béotien. 20 Pour marquer cette possibilité d'un point d'interrogation du moins sous le rapport des terres cuites de l'«atelier des centaures» — il suffit de 15 F i 11 s c h e n, K. : op. cit., p. Ill, note 550. " ; K o il s t a n t i n o u, ,J . K.: PoOycK KIVT ( G£OJV xai Ào;ai oráos^. Athènes, 1957, pp. I 2 et suiv. 17 Pour les fig. 7 et 8 c'est h M. I). E. L. Hay nés et aux Trustees of the British Museum que je dois des remerciements: Cf. H a y n e s, D. K. L.: JHS 72 (1952), pp. 74 et suiv., surtout p. 75, n° 7, pl. Il/a. 18 A ce sujet en général: 'folle, K.: Frühgriechische Reigentänze. Waldsassen, 1964; La comparaison d'une terre cuite béotienne représentant la ronde avec les groupes de même sujet en bronze d'Olympie : Roll e y, Cl. in: Collection Hélène Stathatos, III. Strasbourg, 1963, p. 1 15, n 66. — Il est par contre incontestable que — contrairement à l'opinion de Cl. Rolley — la terre cuite de la collection Stathatos ne peut être antérieure au VI e siècle av. n. è. 1!l Pour le moment voir: Deltion, 19 (1964) Chron. pp. 58 et suiv., pl. 55 a; BCH, 1966, p. 742, fig. I. — ("est Mlle O. Alexandri qui m'a, en 1970, autorisé à étudier la pièce dans les réserves de la III 1 ' Ephorie d'Attique. N de fouille: 2333. Haut. : 1 1,4 cm. Couleur caractéristique de l'argile attique, peinture avant la cuisson (zébrure rouge). 20 Cf. les proportions du centaure d'Athènes et le centaure chypriote du Louvre de VIII 1 ' ou VII e siècle av. n. è.: Moll a r d-B e s q u e s, S.: Musée National du Louvre. Catalogue raisonné des figurines et reliefs en terre cuite. L Paris, 1954, p. 58, B 374, pl. XL; Pour l'origine chypriote du type ancien du centaure grec voir: K a r a g e o r g h i s, V. in: Charistérion A. K. Orlandos 11. Athènes, 1966, pp. 160 et suiv.; Contrairement à lui: Fit t s c h e n, K. : op. cit., pp. 91 et suiv. L'étude approfondie du problème est de nouveau rendue actuelle par le plus ancien centaure grec, l'exemplaire trouvé à Lefkandi d'Eubée: D e s b o r o u g h, V.1U-N i c h o 1 1 s, R. V. - P o p h a m, M.: BSA 65 (1970), pp. 21 cl suiv. 1 I