Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 41. (Budapest, 1973)

SZABÓ, NICOLAS: Contribution a la question de la coroplathie béotienne du VIIe siecle av. n. e

presenter un centaure de bronze grec oriental du British Museum, daté de la fin du VII e ou du début du VI e siècle (fig. 8), dont les proportions et le profil de la tète d'homme accusent une proche parenté avec les centaures béotiens qui nous inté­ressent en ce moment.­1 A notre avis, un argument très important de la datation de l'«atelier des cen­taures» nous est fourni par un ensemble votif du VII e siècle, daté plus exactement, d'avant 640 et mis au jour sur l'Agora d'Athènes. Quelques-unes des figurines d'argile y appartenant (en premier lieu quelques figurines d'homme ou de cheval) accusent quant au modelage et la peinture, une parenté tellement étroite avec les produits de l'«atelier des centaures» et avec ses parallèles béotiens, ce qui plaide en faveur d'une simultanéité. 22 Et dans ce sens P«atelier des centaures» dut fonctionner grosso modo dans la seconde moitié du VII e -siècle av. n. è. Pour le moment il n'est guère possible de dire davantage de la question de la chronologie. C'est à dire nous devons — et justement en raison du problème ci-haut retracé de l'art géométrisant béo­tien — laisser ouverte la question de savoir s'il était possible de préciser cette data­tion d'après le caractère spécifiquement béotien différant de celui des terres cuites trouvées sur l'Agora (l'ornementation à stries de vernis du centaure de Colombie et du groupe de chèvre d'Athènes) et leur ressemblance avec les petits bronzes grecs orientaux archaïques. Les problèmes chronologiques de l'«atelier des centaures» ont conduit aux questions historiques des rapports entre la coroplathie attique et la coroplathie béotienne. Au VII e siècle, semble-t-il. des liens étroits ont rattaché la coroplathie de ces deux territoires. Pour les illustrer c'est peut-être le type «attico-béotien» des biges, trigeset quadriges qui semble le plus approprié. Ces figurines furent trouvées, en dehors de l'Agora athénienne aussi à Eleusis et à Menidi, 23 et ce n'est pour ainsi dire que d'après la différence entre les couleurs de l'argile qu'on peut décider que les pièces trouvées en Béotie sont les produits d'un atelier local et non d'un atelier attique.­4 Selon toute vraisemblance, derrière ces attaches se récèlent des influen­ces attiques. C'est ce qu'indique nettement l'analyse de la technique de la peinture. La peinture polychrome des terres cuites attiques archaïques est une innovation attique datée de la première moitié du VII e siècle av. n. è. qui est arrivée de l'Atti­que en Béotie. Les terres cuites de l'«atelier des centaures» présentent déjà les mar­ques de la transformation de ce procédé, ce que documentent d'une part la combi­naison de la peinture à la couleur rouge matte et la peinture à vernis brun-noir, et d'autre part l'application avant la cuisson de la couleur rouge, très caractéristique. 25. 21 Cf. H a y n e s, D.E.L.: loc. cit., pl. Il/d, particulièrement p. 75, n 10; ainsi que F i 11 s c h e n, K: op. cit., pp. 100— 101. La datation du groupe varie entre la fin du VII e et le début du VI e siècle av. n. è. -Pour la trouvaille de l'Agora: Burr, I).: Hesperia, 2 (1933), pp. 604 et suiv. Pour le type d'homme: p. 617, fig. 83, n° 302 - 303: pour le type du cheval (cf. les pièees de Skhimatari, ainsi que le groupe n° 12684 du Musée National d'Athènes) : p. 618, fig. 84. 23 L'Agora d'Athènes: Burr, D.: op. cit., p. 616, fig. 82. n 299-300; Eleusis: K o u r o u n i o t is, K. : Eleusis. A guide . . . Athènes, 1936, pp. 119 et suiv., fig. 68; Menidi: W o 1 t e r s, P. : Jdl, 14 (1899), pp. 122 et suiv. 24 Du matériel béotien — des problèmes duquel nous désirons nous occuper en détails en rapport avec la bige inédite n° 50.459 du Musée des Beaux-Arts de Budapest — voir les exemples particulièrement caractéristiques: Musée National d'Athènes 4228, de Tanagra = Wolters, P.: op. cit., p. 122, fig. 26; Musée National d'Athènes 3884, de Tanagra; cf. P e r d r i z e t, P.: op. cit. 23 Pour le problème, l'origine et la diffusion de la peinture polychrome voir: B u r r, D.: op. cit., pp. 604 et suiv.; Cf. K n o blau c h, P.: Studien zur archaisch­griechischen Tonbildnerei in Kreta, Rhodos, Athen und Böotien. Bleicherode am Harz,

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