Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 40. (Budapest, 1973)

SZILÁGYI, JEAN-GEORGES: Un miroir de brcnze étrusque

l'Italie méridionale, 42 et sur celles-ci la tradition figurée continue à vivre d'une ma­nière ininterrompue jusqu'au temps de l'exécution du miroir de Budapest. 13 Un argument non moins important en faveur de l'origine de l'Italie méridio­nale de la représentation du miroir de Bude pest est que ses deux analogies les plus proches nous sont connues par l'art italique. L'une dont le genre est voisin de lui est le décor incisé de la ceinture de bronze du guerrier enseveli dans la sépulture 169 de la nécropole samnite d'Aufidena. 44 Le schéma, dans la mesure où la pièce en mauvais état de conservation permet de le distinguer, est dans tous ses détails importants identique avec celui du miroir étrusque, il n'y a que le raccourci de la jambe gauche d'Héraklès qui est moins hardi, et la massue qui, du reste, ne joue aucun rôle dans le combat, a pu être supprimée, vu que ce n'est pas une surface ron­de que la composition dut occuper. Tout cela ne touche pas la question d'un mo­dèle commun éventuel. Il est difficile de préciser dans les limites du IV e siècle la date de la ceinture. 40 De toute façon, le terminus ante quem est la cessation, en 298, de l'utilisation de la nécropole samnite, lors de la conquête romaine. 10 Des enseignements bien plus importants que le décor de ceinture très modeste d'Aufidena nous promet l'autre représentation italique déjà signalée: un haut relief grandeur demi-nature que porte une tuile de terre cuite, dite hégémon kalypter, qui autrefois a orné un temple de l'acropole de l'époque samnite de Fratte, près de Salerne, et qui fut dégagée lors des fouilles de 1955 — 50, exécutées sur la route conduisant à l'acropole; le relief est actuellement exposé au Musée Archéologique Provincial de Salerne (fig. 11—13). 47 Le premier qui l'a étudié a signalé sa proche parenté avec la composition des monnaies de Syracuse. 48 Il est cependant évident que cette connexion ne pouvait être qu'indirecte ; des liens bien plus étroits ont rattaché le haut-relief de Fratte au relief de la plus ancienne monnaie d'Héraclée ci-haut mentionnée. Outre la caractère ouvert de la composition ils sont rattachés par la représentation de profil de la jambe droite agenouillée d'Héraklès, par le dessin de la jambe gauche tendue et par l'attitude et la forme du torse du lion. Les deux différences les plus frappantes sont en connexion l'une avec l'autre: sur­la monnaie d'Héraclée Herakles n'entoure le cou du lion qu'avec son bras gauche, et dans l'autre main il tient la massue, alors que sur le haut relief de Fratte il l'entoure de ses deux nains et la massue est derrière lui. On voit tous deux mo­42 L a c r o i x: op. cit. (ci-haut note 32), pp. 62, 67. 13 C'est ici qu'il convient de signaler les plats à vernis noir sortis d'un atelier de Rome, dont le médaillon représente la figure d'Héraklès copiée d'après une monnaie d'Héraclée: R y b e r g, I. Scott: An Archaeological Record of Rome. Philadelphie, 1940, pp. 123 — 4; M o r e 1, J . — P. : Céramique à vernis noir du Forum Romain et du Palatin (Mél. d'Arch. •et d'Hist, Suppl. 3). Paris, 1965, pp. 94-95. 44 M a r i a n i, L., Mon. Ant. 10 (1901) pp. 349- 50, fig. 74; sur le matériel de la tom­be pp. 502 — 3; il a considéré la ceinture erronément comme importée de Grèce (p. 348). 45 Pour les ceintures de bronze italiques voir Rebuffat — Emmanuel, 1)., Mél. d'Arch. et d'Hist. 74 (1962) pp. 335 et suiv.; pour les problèmes de la datation pp. 360 et suiv. 46 Rebuffat — Emmanuel, op. cit., p. 360; S a 1 m o n, E. T. : Samnium and the Samnites. Cambridge, 1907, p. 261. 47 Neutsch: op. cit. (ci-haut note 28), pp. 449 — 50 et fig. 158 — 9 ; V a n B u r e n, A. W., AJA 61 (1957) pp. 377 et pl. 107, fig. 1 1 - 12 ; T r e n d a 1 1, A. D., Archaeological Report, 1957, p. 40 et fig. 15; P a n e b i a n c o, V., Fasti Arch. 11 (1956, publ. 1958) p. 176 et fig. 59 — 60. — C'est pour moi un devoir agréable d'exprimer toute ma re­connaissance à M. V. Panebianco, Directeur du Musée Provincial de Salerne, pour les pho­tographies publiées sur les fig. 11 — 13 et pour l'autorisation de les publier, ainsi que pour l'aide amicale qu'il m'a apportée dans l'étude du haut-relief en terre cuite. 18 Neutsch: op. cit. p. 450 ; cf. aussi la note 28 de ci-haut.

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