Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 39. (Budapest, 1972)

SZABÓ, NICOLAS: Une terre cuite géométrique Crétoise

aussi à un point de vue plus générale. A savoir, quant au modelé, la connexion entre les exemplaires plus fins et plus modestes est évidente. La valeur de ce raisonnement peut résider dans le fait que la recherche des débuts de la plastique grecque Cretoise a déjà depuis longtemps démontré que d'entre les premiers centres de l'art grec c'est le seul où on doit compter avec la survie des traditions de l'âge du Bronze.

11 Ainsi cette tradition est reconnaissable dans les représentations de visages des idoles d'argile même les plus modestes; avant tout dans la forme de visage ressemblant à un bouclier plat, mais plus d'une fois aussi dans le modelage des yeux, de la bouche et du nez. Pour le moment les rares indications chronologiques ne permettent pas un classement plus nuancé des terres cuite Cretoises provenant surtout des trouvailles livrées par les sanctuaires. L'exécution rudimentaire en elle-même — comptant depuis longtemps pour un lieu commun — ne prouve pas qu'une pièce est de haute épocpie. Une autre question, par contre, est de savoir si les figurines Cretoises datables

12 et les idoles d'argile géométriques de Samos — que l'on peut citer en tant qu'analogies plus éloignées

13 — plaident absolument en faveur de la possibilité de dater la tête de Budapest et ses analogies du moins du VIII

e siècle av. n. è. La dernière question qui se pose est la destination du fragment. L'utilisation de la plastique d'argile crétoise était aux époques protogéométrique et géométrique très variée. A côté de la riche série des figures isolées au corps plat ou cylindrique on connaît un bon nombre de vases plastiques, de vases et couvercles de vases à décor plastiques, et de bouchons se terminant par une tête humaine.

14 Une autre possibilité avec laquelle nous pouvons compter est qu'une tête de terre cuite ait été entée sur un corps fait en bois.

15 D'après les surfaces de cassure la tête de Budapest devait être le plus probablement le décor plastique d'un vase (éventuellement d'un couvercle de vase) d'argile.

16 NICOLAS SZABÓ 11 Sur le problème synthétiquement : M ü 1 1 e r, V. : op. cil., pp. 60 et suiv; I) e m a r gn e, P. : La Crète 1 )édalique. Paris, 1 947, pp. 244 et suiv. ; B o a r d m a n, J. : The Cret an Collect ion in Oxford. Oxford, 19(i I

, p. 1 34 ; cf. encore R i z /, a, O. : Annuario, 45 - 4ti ( 1 9(578), pp. 272 et suiv. 12 Phaistos: Le v i, D. : Annuario, 39 - 40 (19(51 - (52), p. 410, fig. 52; p. 500, fig. I 93 ; Arkades: Id. : Annuario, 10- 12 (1927 - 29), p. 280, fig. 355 a-b. Cf. pp. (il 2 et suiv. 13 O h 1 y, D. : AM, (55 ( 1

940), pp. 57 et suiv. ; V i e r n e i s e 1, K. : AM, 7(5 ( 19(51 ), pp. 25 et suiv. 14 Voir la note 9. En outre, vases et couvercles de vase a décor plastique: B o a niman, J. : op. cit., pl. XIX; L e v i, I). : Annuario, 10-12 (1927 - 9), p. I 84, fig. 205 a - c; p. 197, fig. 21 8; p. 2(50, fig. 652; D e m a r g n e, P. : BCH, I 929, p. 41 (i, fig. 32. Cf. B r o o k, J. K. : Fortetsa. Cambridge, 1957, pl. 107. — Bouchons de vases : D e m a r g n e, P.: BCH, 1931, p. 390, fig. 28. 15 Board m an, J. : op. cit., p. 106, n° 472, pl. XXXV; Id.: Greek Art. London, 19(54, p. 25, fig. 12. 16 Pour les surfaces de cassure voir la note 5. (A ce sujet c'est surtout le sommet de la tête qui est intéressant). Pour les analogies, voir la note 14.