Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 39. (Budapest, 1972)
SZILÁGYI, JEAN-GEORGES: Deux canthares apuliens
DEUX CA NT H AR ES APC LIENS Alfred Forbát d'origine hongroise, un illustre personnage de l'architecturemoderne, fit dans le proche passé, en souvenir de Jakab Wertheimer, don au Musée des Beaux-Arts de deux vases de sa collection. Les deux canthares ont une forme identique: le haut pied se dressant sur une base à trois degrés s'évase en haut et en bas, et est orné au milieu d'une moulure saillante. Le pied est séparé de la vasque par un sillon et un autre sillon fait le tour du bord sur le fond de la vasque. La paroi de la vasque est presque droite ; l'anse en forme de ruban part du bas de la vasque et rejoint la lèvre évasée en s'incurvant. Une petite barre rattache la lèvre à l'anse, sans doute pour la renforcer. Au bas des anses la petite plaque au bout en saillie devait servir à appuyer le doigt qui tenait le vase. La surface de tous deux vases est, hors le champ, recouverte d'un vernis noir d'un éclat métallique, exceptés le dessous du pied, une et respectivement deux stries sur les degrés du pied, la partie de la vasque derrière les anses et la courbe intérieure des anses. Non comptées les ébréchures mineures de l'embouchure et du bord de la base, tous deux vases sont intacts, il n'y a que la petite plaque au bas de l'anse gauche qui, sur le premier, fait défaut. Ce vase est plus bas que l'autre; il est haut de 22,2 cm (jusqu'à la lèvre 18,1 cm), son n° d'inv. est 70.2.A (fig. 4 — 5). Le n° d'inv. de l'autre est 70.1.A; il est haut de 22,4 cm (jusqu'à la lèvre 18,5 cm) (fig. 0—7). La face A du premier vase (fig. 4) porte le buste d'une femme ailée; la tète s'incline un peu à gauche, les cheveux sont pris dans un sakkos orné d'un dessin de filet, duquel pendent près des oreilles deux longues mèches. Sur la face B (fig. 5) on voit une femme assise sur un «rocher» marqué de deux lignes de points ; elle est vêtue d'un chiton et d'un manteau cpii enveloppe le bas du corps; la tête est coiffée d'une sphendonéavec diadème à rayons et un ruban flottant, elle porte des boucles d'oreilles, un collier et sur chaque poignet un bracelet ; les pieds sont chaussés. Dans sa main gauche elle tient un miroir, et de la droite sur une corde un oiseau. Le tableau est encadré des deux côtés d'une torche ( ?). 1 Le cadre des tableaux visibles sur les deux faces de l'autre canthare est le même : en A (fig. 0) se tient un Eros nu tourné à droite, montant sur un «rocher»; il est coiffé d'une sphendoné à diadème à rayons et porte une boucle d'oreille, des bracelets et des anneaux de cheville et sur le cou, sur le corps et sur la cuisse droite une guirlande de perles; les pieds sont chaussés. De sa main droite levée il tient un miroir, de la gauche une grappe de raisin ; derrière lui, dans le champ un ruban. Sur l'autre face (fig. 7) se tient une femme exactement dans la même attitude que l'Eros, mais tournée à gauche; elle porte un long chiton noué au-dessus de la taille d'une ceinture, une sphendoné à diadème à rayons, une 1 M a y e r, M. : Apulien. Leipzig-Berlin, 1914, p. 201, a interprété les objets encadrant souvent les tableaux des canthares apuliens comme des torches; dans une partie des «•as cela est probable (cf. par ex. CVA Braunschweig, pl. 42,(5), mais ailleurs la représentation rappelle plutôl une colonne ionienne.