Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 38. (Budapest, 1972)
DOBROVITS, ALADÁR: Le Chacal dans la Barque
de l'identification avec celui-ci. C'est pourquoi le défunt s'élevant à Ra revêt dans les Textes des Pyramides l'aspect du chacal Oupouaout, et c'est bien pourquoi le chacal Oupouaout apparaît dans la barque entre la scène du sacrifice funéraire offert à Osiris et le disque solaire aux ailes déployées, et comme Anubis, c'est à dire le prêtre embaumeur (le wt) sous l'aspect de celui-ci qui — suivant la conception égyptienne — rend par l'embaumement et par la cérémonie de l'ouverture de la bouche les fonctions vitales au défunt, donc il l'alimente par la cérémonie (snmt 3hw) . Ainsi les Égyptiens ont estimé logique de joindre, sur la stèle de Budapest et dans le Chapitre Cil du Livre des Morts, des passages traitant de la nourriture d'outre-tombe du défunt à l'image du chacal debout dans la barque. Les Egyptiens, tout en conservant les relations avec le chien et avec le loup, ont considéré Y ensemble des Dieux-chacals comme des Chacals. Malgré cela, le rôle des Dieux-chacals, et particulièrement dans le cercle d'Osiris, est en premier lieu celui du chien divin : le rôle de l'aide, de la protection, de la défense et de la découverte du chemin. Tout ceci indique (pie le culte de ces dieux s'est développé des coutumes et des cérémoniels au degré de la société chasseur-archer. C'est le chien qui est en effet le premier animal domestiqué et les débuts de sa domestication remontent aux temps de la chasse à arc, tandis que son ancêtre fut probablement une espèce de chacal. Son importance cependant ne s'est point diminuée dans la société établie, élévatrice et agricole, mais bien au contraire, il a gagné un nouvel emploi plus étendu et a conservé le caractère de l'aide de l'homme. Les rapports des Dieux-chacals avec Osiris et son cercle sont restés amicaux, aidants, bien que subordonnés. Le système théologique égyptien plus récent a, d'une part, réuni tous ces dieux en une synthèse, et d'autre part il a insisté sur leurs connexions avec le domaine des morts et avec leur culte. Ces connexions étaient naturellement existantes presque dès le début, mais à partir de l'Ancien Empire, époque du développement de l'état de classes centralisé de Memphis, elles ont passé au premier plan, sans toutefois avoir cessé d'exercer leurs fonctions relatives au inonde des vivants. Les connexions d'Osiris avec la végétation et son rejaillissement, force triomphant même de la mort, avec la continuité du maintien de la vie, avec l'eau et l'inondation, s'ensuivent déjà de son caractère infernal, c'est à dire du fait qu'il est un mort arrivé à la vie des Enfers et dieu mort. La formation de l'état centralisé égyptien agit ensuite de manière déterminante sur tout le système religieux égyptien. Les états terrestres se reflètent dans ceux du ciel, la puissance absolue de la royauté-divinité s'expriment dans le caractère divin du roi, les oppositions anciennes existant entre eux se transforment en un combat continu pour le pouvoir et pour la légitimité. A côté du caractère de père mort, ancêtre mort d'Osiris, c'est le caractère du roi mort qui commence à dominer, et l'opposition entre Osiris et Seth devient le combat pour le trône qui se termine par la reconnaissance de Horns, héritier légitime. Dans ce système Seth et les dieux-chacals obtiennent un nouveau rôle transformé. L'état centralisé, le rôle dominant de la royauté se fait .sentir particulièrement au moment où le culte de Ra passe au centre de la religion égyptienne, et devient l'expression la plus nette de la divinisation du roi. Ra, c'est à dire les formes du Soleils personnifie typiquement le pharaon élevé dans les hauteurs célestes, et l'ordre universel assuré par Ra se fond dans une unité inséparable avec l'organisation étatique assuré par le pharaon. Le rapport entre Anubis — c'est à dire les dieux-chacals — et Ra est assez lâche et dépasse à peine la spéculation théologique, en l'essence il se rattache seule1 i