Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 36. (Budapest, 1971)

G. AGGHÁZY, MARIE: La statuette équestre de Léonard de Vinci

d'exécuter des petites copies de bronze des statues antiques mises à découverte dans les territoires de l'Italie passés sous le règne du roi de France, ainsi que des œuvres florentines de Michel-Ange, lue partie de ces copies a passé au Louvre, et l'autre a repassé à travers nombreuses mains dans la collection Borromeo de Milan. Selon une opinion de l'époque «celles-ci sont très appropriées à éduquer le sens artistique des jeunes». Ces dernières données ont pour nous une grande valeur, car elles expliquent l'activité de copiste de Leone Leoni ce que nous supposons à bon droit relativement au cavalier de Budapest. Déjà à l'occasion de l'exposition fut soulevée l'hypothèse — qui depuis s'est avérée un fait — que Leone Leoni avait ajouté au cavalier des statuettes de bronze de guerriers à pieds attaquant avec leur sabre. Planiscig a classé ces statuettes conservées au Kunsthistorisches Museum de Vienne, au Museum of Art de Philadelphie et au National Gallery de Washington, déjà antérieurement dans l'œuvre de Leone Leoni.

14 Les chercheurs cependant n'ont pas remarqué la parenté entre celles-ci et la petite figure du guerrier accroupi destinée à être placée sous le groupe du cavalier monté sur un cheval cabré de Léonard, et qui, malheureusement, est aujourd'hui introuvable.

10 D'autre part, il leur a échappé que le modelé d'une des statuettes de Vienne est apparenté à celui du corps du cavalier de Budapest. Les stimulants du groupe postérieurement enrichi et d'une composition lâche étaient sans doute les dessins de Léonard qui ont paru, en tant que la première conception de la «Bataille d'Anghiari» sous le titre «Fuite avec le drapeau». Il paraît cependant, d'après les descriptions de Lomazzo, que ces dessins pourraient être identifiés avec les esquisses de tournois exécutées pour Gentile deiBorri. Gentile de i Borri était membre d'une célèbre famille militaire de Milan

10 qui participait lui-même volontiers aux tournois, selon les traditions lomazzesques, très dangereux, et désirait recevoir du grand artiste des esquisses dessinées d'après ceux-ci. C'est probablement une partie de celles-ci que conserve actuellement l'Académie de Venise.

17 L'examen approfondi des menus détails de la statuette de Budapest soulève plusieurs nouvelles questions. La première est de savoir qui est le champion de ce tournoi tardif dont la représentation s'est, au cours de plusieurs générations de sculpteurs, de plus en plus amplifiée. Contrairement à la conception antérieure, ce petit groupe ne saurait, aujourd'hui, plus être considéré comme l'ébauche ni du monument de Sforza ni de celui de Trivulce. Péter Meiler, dans sa communication faite à New York, au XX

e Congrès d'Histoire de l'Art, a analysé le type des mercenaires, et surtout l'iconographie du grand Trivulce.

18 Le visage, la physionomie de notre cavalier ne peut pas être rattaché à ce type. 14 P 1 a n i s e i g, L. : Bronzi minori di Leone Leoni. Dedalo, VII, 1926/7, pp. 554 — 556, fig. sur p. 550 — 551. — P 1 a n i s c i g, L. : Piccoli bronzi italiani del Kinaseimento. Milano, 1930, p. 45, fig. 337/8, pl. CXCV. — Paintings and Sculpture from the Widener Collection. Washington, 1948, p. 149, n° A-131. 15 B o d e, W. : Die italienischen Bronzestatuetten der Renaissance, II. Berlin, 1907, p. 15, pl. 132. — Meiler, S.: Die Reiterdarstellungen Leonardos und die Budapester Bronzestatuette. Jhb. d. K. Pr. Kunstäamml. 37, 1916, p. 229, fig. 7. 16 M o r i g i a, P. : La nobilità di Milano . . . Milano, 1595, p. 224. 17 P o p h a m, A.E. : Les dessins de Leonard de Vinci. Introduction. Notes et Catalogue. Bruxelles, 1952, n° 192/b. - n» 193/b - n° 194 - n

u 201. Windsor, n" 12.339, etc. 18 M e 11 e r, P.: Physiognomical Theory in Renaissance Heroic Portraits. Studies in Western Art. Acts of the XX. Internat. Congr. of the Hist, of Art. II. The Renaissance and Mannerism. Princeton, 1963, pp. 53-69, pi. XH-XVIII.