Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 36. (Budapest, 1971)

MRAVIK, LADISLAS: Contribution a quelques problemes du portrait de «BROCARDVS» de Budapest

59. Dosso Dossi: Juriste, Hampton Court, Royal Gallery Personne jusqu'à présent n'a prêté attention à une particularité intéressante de l'inscription. Dans son état actuel les lignes sont a symétriquement disposées, ce ( j ni est absolument inhabituel, mais devient compréhensible si nous prenons en considération que le nom «ANTONIVS» diffère dans la forme et dans ses dimen­sions des autres lettres et que son écriture est incertaine, il peut donc être considéré comme un complément postérieur. Par contre, la partie médiane de l'inscription, si nous comparons son coloris aux autres parties du tableau, surtout à la triple tête, semble originale (fig. 60). Malheureusement le dernier mot est très fragmen­taire et on ne saurait constater avec précision et univoquement en combien de lettres il consistait. Autrefois il fut lu en «MARTI F.». Si nous examinons l'inscription dans sa forme originale («BROKARDVS MAR . ..») il n'est pas nécessaire de prendre les deux mots pour un nom. Pour le mot Brokardus il existe une exjolication assez logique qu'on peut bien mettre en harmonie avec les attributs et le geste. A savoir, le mot «brokarda» (ou brocarda) est un terme juridique qu'on employait pour marquer un résumé juridique bref et concentré. Selon une opinion, d'ailleurs contestée, le mot pourrait être déduit du nom de Burchard (ou Borchard) évêque de Worms et canoniste, et selon une opi­nion plus générale, le mot revenait sous forme de brocardus ou de brocardo, aux interprètes du droit romain. En môme temps, le mot servait aussi à marquer la règle juridique. Il était employé pour désigner les érudits déjà dès le XII e siècle, lorsque un illustre juriste du moyen âge, Pilio de Medicina, a recueilli les théories juridiques sous forme de brocarda. C'est dès ce temps-là que le mot «brocardus»

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