Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 34-35. (Budapest, 1970)
CASTIGLIONE, LADISLAS: Isis Pharia. Remarque sur la statue de Budapest
32. Détail de la mosaïque de Praeneste représentant le Nil est, à notre avis, que ce fut un des points culminants des cérémonies canopiques, notamment l'élévation devant le temple de l'eau sacré du Nil (Osiris retrouvé), et cela dans la même conception selon laquelle fut représentée sur une peinture murale d'Herculaneum, d'un siècle et demi plus récente, l'élévation du vase sacré. 26 Tout semble indiquer que les cérémonies se déroulèrent dans des formes traditionnelles, sous la surveillance sévère et sous la direction du clergé égyptien et selon des formalités égyptiennes. A savoir, on ne peut guère s'imaginer que le théâtre des synodes du clergé égyptien ait été un sanctuaire grec ou hellénisé. Le caractère strictement égyptien des images cultuels de Canope est déjà en lui-môme une preuve suffisante. Nous devons donc présumer que la nef d'Osiris et Isis qui se tient dans celle-ci fût représentée également sous une forme correspondant au canon égyptien. Mais même ainsi il faut attribuer une importance capitale à un élément de la cérémonie, occupant le centre de l'attention des Grecs, notamment qu'Isis - en tant que le modèle du navigium Isidis de plus tard — se met à la voile. C'est ce motif qui dut être le point de repère immédiat qui donnait naissance et à la transformation d'Isis en déesse marine et à sa représentations sous la figure de femme debout dans la proue de la nef et tendant la voile. Si c'est à Canope que nous avons retrouvé le point de départ du processus de l'hellénisation, ce n'est qu'à Alexandrie qu'il faut chercher la tournure décisive de la naissance de l'Isis Pelagia grecque. Nous avons vu qu'à Canope la grande fête d'O siris. la kikeli ia, s'est rattachée à la création de l'état ptolémaïque et à la consécration religieuse dans l'acception égyptienne, de la maison impériale macédo26 Naples, Museo Na/ionale, n" d'inv. 8924. T r a n T a m T i n b, V.: op. cit., pp. 101, 1C2, pl. XXXIII.
