Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 30. (Budapest,1967)

GARAS, CLAIRE: Le tableau du Tintoret du Musée de Budapest et le cycle peint pour l'empereur Rodolphe II

34. École de Tintoretto: Apollon et les Muses. Indianapolis apprentis de l'atelier du Tintoret d'après sa composition. Si il avait en effet appartenu à la série exécutée pour l'empereur Rodolphe, il aurait dû y occuper, déjà en raison de ses dimensions, une place centrale. Toutefois, à la question de la disposition originale du cycle, il est difficile de donner une réponse satisfaisante. Le tableau de Londres subsiste dans un état mutilé, mais il ne correspond ni sous sa forme actuelle, ni sous sa forme primitive à la scène du tableau de Budapest. Selon le témoignage du dessin de Palma le Jeune et du tableau de Florence le pendant de ce dernier dut être la représentation d'Héraclès et Omphale. Or, étant donné que nous devons accorder crédit à Ridolfi qui prétend que les quatre tableaux appartenaient à la même série, on ne pourrait supposer autre chose que les tableaux de dimensions et de format différents aient été intégrés dans le cadre ornemental de quelque intérieur donné. 41 Un problème difficile à résoudre pose la datation des tableaux. En ce qui concerne la date de la commande, nous n'avons aucune précision. Nous devons considérer comme date ante quem l'avènement de l'empereur Rodolphe II (1577). C'est la fin des années 1570 qu'indique la parenté de style entre le tableau de Londres et le cycle peint par le Tintoret pour l'anticollegio, en 1578. Bien que le tableau de Budapest soit daté par une partie des érudits de quelque peu plus tard que cette année, son style nous invite à le situer à la même période. 4- Les principes de la composition sont évidemment les mêmes: les figures disposées dans une ligne fortement oblique sont arrangées, sur l'une et l'autre 11 Malheureusement, nous savons fort peu de l'ameublement et de la décoration des salles du château de Prague au temps de l'empereur Rodolphe. Les plafonds d'une salle plus grande et d'une plus petite furent décorés de peintures perspectiviques par Paul de Vries (V. Mander, K. van: Het Leven der Doorluchtighe Nederlandtsche en Hooghduytsche Schilders. Ed. Floer­ke. München, 1906, II, p. 113). La Kunstkammer était aménagée dans quatre salles voûtées, mais des tableaux se trouvaient partout, y compris le cabinet de travail de l'empereur. (V. Schlosser, J.: Die Kunst und Wunderkammern der Spätrenaissance. Leipzig, 1908, p. 81). 42 B e r c k e n, E. von: op. cit., p. 88, 106, de la dernière période du Tintoret.

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