Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 30. (Budapest,1967)
GARAS, CLAIRE: Le tableau du Tintoret du Musée de Budapest et le cycle peint pour l'empereur Rodolphe II
une table : sous la table sont visibles le carquois et l'arc d'Héraclès. La femme assise sur le lit est Iolé-Omphale, néanmoins, l'autre femme se trournant vers elle dans une attitude dramatique, est une figure dominante de la scène et un partenaire de même rang d'Iolé. Elle ne peut guère être regardée comme un personnage secondaire, un membre de sa suite, ce que trahit aussi la comparaison avec la servante habillée tenant dans l'arrière plan une torche. Nous pensons pouvoir identifier sa personne avec l'aide des relations dramatiques entre les deux femmes, bien mises en valeur aussi par l'expression des visages et du voile qu'elle tient dans la main. Selon le mythe, c'est l'amour d'Héraclès pour Iolé qui a éveillé la jalousie de sa femme Déjanire qui, pour regagner l'amour de son mari, lui a offert à cette occasion la tunique fatale qu'elle avait reçue du centaure Nessos. C'est vraisemblablement cet incident qu'indique la femme sur le côté gauche tenant un voile blanc: Déjanire qui se tourne vers sa rivale en jetant vers elle un regard menaçant (fig. 24). Il existe, dans l'art de l'époque, aussi d'autres exemples où l'épisode du centaure est combinée avec celle du faune. Sur une gravure de Heinrich Aldegrever, appartenant au cycle d'Héraclès (B. 93, fig. 33), où, dans le premier plan se tient debout Héraclès avec dans sa main l'arc et la flèche, et où, à l'arrière plan on voit Nessos tendant le voile 33. Heinrich Aldegrever: Héraclès avec Nessos et Dejanire. Gravure